La voiture de société reste un sujet à débat en Belgique. Actuellement, 20% des salariés en dispose, ce qui est évidemment important. Et tout porte à croire que ceux-ci en demandent davantage encore selon une enquête menée en 2022 par la fédération de la mobilité Mobia. Ainsi, 7 jeunes sur 10 seraient preneurs d’une voiture de société, ce qui peut paraître étonnant puisqu’on avait toujours pensé que les jeunes étaient moins attachés à la voiture et donc prêts à utiliser d’autres moyens de transport. Mais c’était sans doute sans compter sur la crise et l’inflation tous azimuts qui rend la vie toujours plus chère. Dans ce contexte, disposer d’une voiture tous frais payés semble séduire…
Mais ce système est-il équitable ? Car, bien qu’il fasse partie de la rémunération, il ne concerne bien entendu qu’une catégorie des travailleurs : les employés et, souvent, d’un certain niveau. Les employés apprécient donc, tout comme les employeurs, car cela leur permet aussi d’éluder de l’impôt ou en tous cas d’être moins taxés sur le travail que s’il s’agissait de salaire brut/net.
Un revirement ?
Or, aujourd’hui, un sondage mené par La Libre et la RTBF montre que ces voitures de société seraient de moins en moins souhaitées. En effet, une courte majorité de Belges serait favorable à la suppression des voitures de société. Ce serait à Bruxelles que cette majorité serait la plus prononcée. En Flandre et en Wallonie, les jeunes seraient plutôt contre la suppression des voitures de société (plus nombreux en Flandre, moins en Wallonie), probablement parce que ceux-ci trouvent la solution avantageuse. Et on les comprend.
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Au sud du pays, les électeurs du PTB, de Défi, des Engagés et d’Écolo seraient les plus favorables à la suppression de cet avantage (ou plutôt de cette forme de rémunération). Et en Flandre, ce seraient surtout les électeurs de Vooruit et du PVDA qui souhaiteraient voir cet avantage être supprimé. Pas très étonnant donc puisque ces partis recrutent forcément davantage parmi la frange de travailleurs qui n’y a pas (ou peu) droit.
Il faut dire que la part de travailleurs disposant d’une voiture de société est très variable selon la région considérée. Il varie en tout cas entre 15,3 et 23,7% des travailleurs. Ce qui fixe la moyenne à environ 20%.
Alors, pour ou contre la voiture de société ? La question est délicate, car, historiquement, le gouvernement a utilisé cette solution pour soutenir l’industrie automobile belge qui est aujourd’hui réduite à peau de chagrin. Aujourd’hui, les voitures de fonction permettent surtout aux entreprises de se soustraire (un peu) à l’impôt sur le travail qui est l’un des plus élevés d’Europe. Et aux employés qui en bénéficient de disposer d’un moyen de transport à peu de frais (ATN). Enfin, pour le gouvernement, les voitures de société sont devenues un puissant levier pour la transition vers la voiture électrique, ce qui d’ailleurs, tend à conforter les autorités dans leur idée de ne pas subsidier la transition, sauf en Flandre où il existe une prime… mais qui est déjà épuisée. Et vous, qu’en pensez-vous ?
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