Aujourd’hui, une voiture électrique coûte environ 10.000€ de plus qu’un modèle essence équivalent, la faute au coût des matériaux nécessaires à la fabrication des batteries. Un coût difficilement répercutable sur les petites voitures, que les clients s’attendent à ne pas payer trop cher. Il n’y a qu’a voir les prix des dernières citadines apparues sur le marché, qui flirtent avec les 30.000€. Cette différence devrait toutefois s’amenuiser à l’avenir pour croiser le prix des voitures à moteur thermique vers 2025, prévoient certains analystes. Mais cela ne veut pas nécessairement dire que tous les coûts supplémentaires de la voiture électrique auront été résorbés. Cela pourra aussi signifier que les voitures thermiques seront… plus chères. Les nouvelle régulations européennes (95gr/km CO2 en moyenne sur la gamme) qui entrent en vigueur l’année prochaine poussent en effet de facto les constructeurs à promouvoir l’électrique, et amenuiser « artificiellement » la différence de prix entre les deux types de motorisation est une solution tout à fait envisageable. Surtout en l’absence d’incitants tels que des primes à l’achat ou à la casse.
Le luxe moins exposé
Ce type de choix que seraient forcés de poser les constructeurs pourraient bien avoir un impact considérable sur leurs ventes…et donc sur leurs bénéfices. KBC Asset Management a effectué une étude de cet impact sur quatre constructeurs européens : Peugeot, Volkswagen, Daimler (Mercedes) et BMW. Le premier serait clairement le plus impacté car il réalise l’immense majorité de ses ventes en Europe, et sur des segments populaires où le prix est un facteur d’achat important. BMW et Daimler s’en sortiraient donc nettement mieux pour ces mêmes raisons, puisque le coût supérieur de la voiture électrique s’avère bien plus facile à répercuter sur des voitures de luxe. Volkswagen, en jouant sur les deux tableaux (luxe avec Porsche, Audi, Bentley et Lamborghini) et populaire (VW, Seat, Skoda) devrait s’assurer des résultats relativement stables, aussi grâce à sa bonne présence en Chine qui pèse dans les résultats globaux. L’enquête précise encore qu’un constructeur comme Toyota ne serait que très légèrement impacté, du fait de la faible part (10%) de ses ventes réalisées en Europe.
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