Mobilité

Bientôt des voitures télécommandées sur nos routes

Les voitures autonomes ne fonctionnent pas toutes sur un ensemble de caméras, de capteurs et de puces intelligentes. Il est également possible de les piloter à distance. C’est ce que la société de covoiturage Poppy va faire cette année. Mais pour faire quoi ?

Piet Andries | Publié le 7 juin 2024 | Temps de lecture : 7 min

Comme c’est le cas des voitures miniatures des enfants, il est aujourd’hui possible de télécommander les véritables voitures. C’est d’ailleurs l’activité principale d’une très sérieuse start-up berlinoise, Vay. Depuis leur bureau, les employés peuvent en effet prendre le contrôle d’une voiture spécialement équipée et la piloter à l’aide d’écrans et d’un joystick. Exactement comme dans un jeu vidéo.

Pourtant, il ne s’agit nullement d’un jeu, mais de la réalité. Poppy, la plus grande entreprise belge de covoiturage – et filiale du groupe D’Ieteren –, lancera à la fin de l’année un projet pilote qui prévoir que certaines voitures de la flotte soient télécommandées. Il s’agit d’une première non seulement en Belgique, mais dans toute l’Europe. Car l’unique autre zone géographique de Vay est Las Vegas où l’entreprise Halo.car s’est aussi ouverte à cette technologie. Cette dernière a toutefois déjà effectué des tests sur les routes publiques allemandes.

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Quel avantage ?

Étant donné que ce type de voiture autonome est toujours contrôlé par un être humain – même s’il se trouve dans son bureau berlinois –, on se demande quels peuvent être les bénéfices d’utiliser cette technologie ? Car, a priori, la pratique ne semble pas permettre à une entreprise d’économiser de la main-d’œuvre puisqu’il faut toujours un opérateur.

Et ce n’est pas le but. Aujourd’hui, l’objectif de Vay est de faire en sorte que son application améliore principalement le service à la clientèle et l’efficacité de la flotte. « La conduite à distance est la pièce manquante du puzzle pour les opérateurs de covoiturage », déclare Justin Spratt, Chief Business Officer chez Vay. « Nous travaillons avec Poppy et Ush [la branche de D’Ieteren pour la conduite autonome, nldr.] pour libérer toute la valeur de l’activité. Il s’agit d’accroître l’efficacité pour les clients et de démontrer comment la conduite autonome permet d’accroître la rentabilité d’un secteur connu pour ses faibles marges bénéficiaires. »

Pour les voitures électriques uniquement

Justin Spratt explique également que grâce à cette technologie, les clients ne devront aller chercher la voiture partagée, mais que celle-ci pourra leur être livrée à domicile ou au lieu de leur choix. À l’inverse, du côté de l’entreprise, il s’agit aussi de pouvoir gérer et récupérer la flotte disponible plus rapidement, et ce, sans frais supplémentaires de personnel. Vay affirme ainsi pouvoir améliorer de 200% l’homogénéité de la répartition géographique (et donc la disponibilité) de ses véhicules grâce aux chauffeurs assis dans leur bureau, un gage d’efficience. Chez D’Ieteren, l’équipe en charge du projet se dit très enthousiaste. Il faut toutefois encore attendre l’approbation de la licence demandée ainsi que l’évaluation du projet pilote tel qu’imaginé. Plusieurs voitures seront vraisemblablement équipées pour être télécommandées. Rappelons que ce fournisseur de mobilité déploie une flotte de 2.300 voitures à travers le Benelux. Pour l’heure toutefois, Vay ne travaille qu’avec des Kia Niro, gage de durabilité dans la démarche. Toutes les voitures ne pourront (et ne seront) pas être équipées. Les conducteurs « à distance » recevront quant à eux une formation spécifique axée sur un style de conduite défensif. On l’espère !

Selon D’Ieteren et Vay, cette application qui permet de télécommander les véhicules présente un potentiel important pour l’avenir. Car elle comblerait le fossé qui subsiste entre la propriété privée d’une automobile et les transports publics. Vay dit opérer comme une abeille qui procèderait à une pollinisation croisée à travers laquelle la voiture peut se déplacer elle-même pour mieux rencontrer les attentes des utilisateurs pour se déplacer puisque ces derniers n’auraient plus de contraintes. Il n’est toutefois pas précisé par l’entreprise si le conducteur berlinois peut aussi prendre le relais lorsqu’on perd son temps dans les embouteillages. Outre les voitures partagées, Vay estime que d’autres clients pourraient être intéressés, tel que les entreprises logistiques de livraison.

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