Selon les experts et les données sur le trafic, 2024 semble bien partie pour être l'année la plus encombrée depuis le début des mesures en 2011. C'est la conclusion à laquelle est parvenu le journal flamand De Tijd, qui a eu accès aux derniers chiffres. Pour être clair, ces chiffres concernent la Flandre et Bruxelles, où la densité du réseau routier et le nombre de véhicules commerciaux sont nettement plus élevés que dans le sud du pays.
Au cours de neuf des onze mois pour lesquels les chiffres sont disponibles, le Centre flamand de la circulation a enregistré des embouteillages records sur les autoroutes flamandes. Le pic a été atteint en novembre de l'année dernière avec 206 kilomètres d'embouteillages pour un jour ouvrable moyen. Il est intéressant de noter que l'augmentation de la densité du trafic ne se limite plus aux heures de pointe classiques, mais s'étend de plus en plus aux heures creuses, aux week-ends et aux jours fériés.
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Les embouteillages de l'après-midi augmentent fortement
Les chiffres proviennent de Be-Mobile, une société de données sur le trafic. Les embouteillages ont augmenté de manière significative, en particulier les week-ends : les samedis, dimanches et jours fériés, ils ont augmenté de 27 % par rapport à 2019. Les heures les plus chargées étaient généralement l'après-midi, où les embouteillages ont augmenté de 70 pour cent par rapport aux années précédant la couronne. En semaine aussi, la tendance est claire : les lundis ont connu un pic entre 11 heures et 14 heures, tandis que l'heure de pointe du vendredi soir commençait souvent vers midi.
Ceux qui pensent que les embouteillages sont un phénomène propre aux autoroutes se trompent également. Une autre tendance nouvelle est que la pression du trafic se répercute de plus en plus sur les routes secondaires. Sur les routes régionales, les embouteillages ont augmenté de 30 % en un an. L'explication est facile à deviner. Elle est en partie due à des applications de navigation comme Waze, qui orientent les conducteurs vers des itinéraires alternatifs lorsque les autoroutes sont embouteillées.
Une combinaison de facteurs
Le volume sans précédent du trafic en 2024 ne peut être attribué à une cause unique, telle que l'augmentation du volume du parc automobile. Il résulte de la conjonction de plusieurs facteurs. Les grands travaux d'infrastructure tels que la rénovation du tunnel Leonard à Bruxelles et la construction de la liaison Oosterweel à Anvers ont provoqué des perturbations à long terme autour des principaux carrefours, tels que les boulevards de ceinture de Bruxelles et d'Anvers. Un autre facteur crucial a été l'année exceptionnellement pluvieuse. « La pluie provoque 40 à 50 % d'embouteillages supplémentaires », a déclaré Hajo Beeckman, expert en circulation, sur le site web de la VRT. « Non seulement elle augmente le risque de collision, mais elle oblige également les conducteurs à garder une plus grande distance de sécurité, ce qui réduit considérablement la capacité des routes.
Tous ces embouteillages ne sont pas sans conséquences. Bien qu'il n'y ait jamais eu aussi peu de morts sur les routes belges l'année dernière, le nombre d'accidents a atteint un niveau record, avec une moyenne de 27 collisions nuisibles par jour. Bien entendu, l'impact de cette congestion se traduit immédiatement par la frustration des automobilistes, mais il y a aussi une répercussion économique. Comme nous l'avons indiqué précédemment, le coût total de la congestion en 2024 s'élève à 5,3 milliards d'euros, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2023.
Pourtant, aucune solution ne semble se dessiner pour l'instant. À l'approche de la rénovation des ponts et des tunnels et de la poursuite de travaux importants tels que l'optimisation du ring de Bruxelles, les experts prévoient que la pression du trafic ne diminuera pas dans les années à venir. Les experts plaident depuis des années en faveur d'une redevance kilométrique intelligente, qui permettrait aux automobilistes de payer pour l'utilisation de la route en fonction de l'heure de la journée et de l'endroit où ils se trouvent. Mais la ministre flamande de la mobilité, Annick De Ridder (N-VA), continue de s'opposer à cette proposition. « Taxer davantage la classe ouvrière alors que la charge sur le travail est déjà si élevée est inacceptable », a-t-elle récemment déclaré dans une interview accordée à De Tijd.
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