Le sujet avait fait polémique il y a plusieurs mois lorsque certaines parties des tunnels bruxellois s’étaient effondrées sur les usagers. La raison ? Un manque criant d’entretien pendant plusieurs décennies et qui menaçait directement la sécurité des automobilistes. Dans ce cadre, les autorités ont donc du prendre des mesures drastiques de rénovation, mais aussi d’urgence, car les tunnels font partie intégrante de la mobilité en drainant chaque jour des dizaines de milliers de véhicules.
Dans ce contexte, la priorité a été donnée à plusieurs ouvrages plus abîmés que d’autres. Et alors que la rénovation du tunnel Trône touche à sa fin, d’autres chantiers vont devoir être menés dans les mois qui viennent. C’est à ces fins que Bruxelles Mobilité vient d’introduire une demande de permis afin de se mettre au chevet des tunnels Belliard et Loi. Pour rappel, le tunnel Loi, c’est celui qui permet d’arriver au cœur du quartier européen (entrée avenue de Tervuren et sortie au niveau du Berlaymont). Le tunnel Belliard est un ouvrage plus complexe encore puisqu’il comporte plusieurs ramifications. C’est le tunnel qui permet de quitter le quartier européen et qui amène autant les véhicules au pied du Cinquantenaire qu’à l’entrée de l’E40 en fonction du boyau emprunté.
Un permis qui fait peur ?
Si le dépôt de permis est à saluer, car il signifie l’arrivée prochaine des travaux, il comporte toutefois des passages peu rassurants et indique dans l’intervalle un risque pour la sécurité des usagers : « les nombreux tunnels de la Région de Bruxelles-Capitale sont, pour la plupart, non seulement vétustes, mais aussi caractérisés par différentes installations techniques dont les insuffisances fonctionnelles n’offrent pas toutes les garanties nécessaires à la bonne sécurité des usagers », peut-on lire dans le document…
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Or les travaux sont colossaux pour remettre ces édifices aux normes. Les travaux à consentir portent en effet sur les structures, les issues de secours, la ventilation, l’éclairage, l’insonorisation, mais aussi l’égouttage. La bonne nouvelle, c’est que, en théorie, s’agissant d’axes prioritaires, la circulation ne devrait pas être affectée ni le gabarit des véhicules admissibles. C’est déjà ça.
Une transfiguration de… 2,5 ans !
Si d’aucuns pensent que la rénovation des tunnels ne sera pas visible, car souterraine, il faut préciser que les travaux engendreront aussi des transformations à l’extérieur des tunnels. En effet, les entrées des édifices seront traitées avec un graphisme plus moderne. Reste à voir comment la sortie du tunnel Loi se mariera avec les nouvelles pistes cyclables. Et là, rien n’est encore précisé à ce stade.
Il faudra toutefois se montrer patient pour que ces rénovations aboutissent. En effet, il n’est pas prévu que les travaux démarrent, au mieux, avant 2024 tandis que le planning initial prévoit une durée de deux ans et demi pour les opérations. Pendant cette période, les horaires varieront tandis que quelques phases de fermeture totale sont aussi prévues, mais toujours en heures ou périodes creuses. Les grands moyens sont donc mobilisés et c’est bien nécessaire quand on sait que ces deux tunnels drainent chaque jour 75.000 véhicules.
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