ESSAI Harley-Davidson Sportster 1200 Forty-Eight: retour à l’essentiel!

Le Sportster 1200 Forty-Eight est présent dans le catalogue du constructeur américain depuis 2010. Ce Dark Custom cible principalement une clientèle jeune, façon « Underground ». Cette année, petite cure de jouvence bien méritée pour ce « Bad Boy » de la famille Sportster !

Publié le 26 mai 2016
Temps de lecture : 6 min

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ESSAI Harley-Davidson Sportster 1200 Forty-Eight: retour à l’essentiel!

Avez-vous déjà poussé la porte d’un concessionnaire H-D ? Si ce n’est pas le cas, je vous invite un jour à le faire. Vous découvrirez un univers très particulier, à la fois étrange et magique. Pour ma part, c’est une première lorsque je me présente à la concession « ricaine » de Mons pour découvrir cette Forty-Eight 2016. Je vous avoue également ne pas trop m’y retrouver dans le catalogue Harley-Davidson constitué d’une pléiade de modèles où les noms et les numéros se confondent facilement.

En plus, pour moi une Harley, c’est gros et plein de chromes. Je suis donc vachement et agréablement surpris en découvrant la 1200 que je vais enfourcher pendant une semaine. Elle est relativement petite, basse et pas trop lourde (252 kg), ouf !

Peanut

Par contre, je suis directement attiré par le petit réservoir. C’est lui le responsable du patronyme Forty-Eight de ce Sportster. Pour la petite histoire, c’est en 1948 que ce réservoir « Peanut » a fait son apparition pour la première fois sur une machine de Milwaukee. Il est vraiment petit et ne contient que 7,9 litres de carburant. Sa déco très tendance seventies est sympa. La selle rehaussée de surpiqûres n’est prévue que pour le pilote.

Vous pourrez à loisir piocher dans le catalogue H-D (comme la plupart des propriétaires Harley) pour équiper votre belle d’une double selle ou autre accessoire. C’est d’ailleurs le cas sur cette machine d’essai qui reçoit des échappements Screamin’Eagle un peu plus « libres ». Ce qui saute également aux yeux, c’est la partie frontale de la « 48 » et son énorme fourche de 49 mm associée à un pneumatique (Michelin Scorcher) dont la dimension n’est pas habituelle : 130/90 et 16 pouces.

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Evolutions douces…

Pour le reste, ce nouveau millésime reçoit une paire d’amortisseurs à émulsion (réglage du ressort par vis), des jantes à bâtons en aluminium (anciennement à rayons), le cache de filtre à air n’est plus ovale mais rond (façon « camembert ») et de couleur noire. Le cache-courroie de la transmission est modifié et le disque de frein avant de 300 mm devient flottant. La finition en général n'est pas mal, avec certains détails plutôt soignés comme la fixation du phare, les commandes, le té de fourche, les carters moteur.

Par contre, il traîne çà et là quelques branchements électriques et câblages trop apparents, dommage. Cette machine au look rétro et simpliste regorge tout de même de technologies bien modernes avec le H-D Smart (système de démarrage sans clé) et l’ABS. Le tableau de bord se résume au seul compteur kilométrique qui inclut quelques témoins lumineux et une petite fenêtre digitale. Au menu de celle-ci : odomètre, deux trips partiels, horloge et compte-tours (avec le rapport engagé). Ces infos défilent grâce à une commande située à gauche.

Potato potato

Mais l’élément qui trône au centre du Sportster est le fameux V-Twin culbuté ouvert à 45° de 1.202cc. Comme toujours, un bloc à course longue bourré de couple (96Nm à 3.500tr/min). Au ralenti, ce moteur monté sur silentblocs oscille inlassablement au son de « potato potato ». Les vibrations font partie intégrante du mythe H-D, impressionnant !

La selle basse (710 mm) et les commandes assez douces mettent en confiance. On « s’arrache » carrément à la première accélération. Passage des vitesses assez bruyant sur le couple jusqu’au 5e rapport. J’entre de plain-pied dans la légende « made-in USA », la position de conduite très décontractée demande un temps d’adaptation. Petit guidon surbaissé « Drag » et commandes aux pieds avancées, tout un programme. Le genou droit tape dans le boîtier de filtre à air. On cherche les rétroviseurs qui se trouvent sous les poignées. Bien pour le gauche, mais un peu juste à droite. Il faut également s’habituer à la commande des clignotants. Un bouton sur le commodo gauche de la poignée et l’autre sur celui de droite (BMW avait utilisé le même principe).

Reprendre ses esprits

Au guidon de cette Harley-Davidson, je suis complètement dépaysé. Le moteur fait son possible mais vu ses caractéristiques, il accepte péniblement de tourner sous les 2.000 tr/min. Son truc à lui c’est entre 2.000 et 3.000 tr/min et là, il vous en donnera pour votre argent. Dans cette plage, c’est génial mais il est nécessaire de jouer continuellement avec la boîte de vitesses (elle est douce mais assez bruyante). Je  m’arrête quelques instants pour reprendre mes esprits. Mais où est la béquille ? En cherchant un peu, je la découvre cachée par le carter moteur (une habitude à prendre). à la remise du contact (bouton poussoir à droite), le petit cadran indique « Side Stand »: pas mal pour la sécurité.

Il y a également une sécurité si un rapport est déjà engagé, impossible de démarrer. Le freinage est correct et le seul disque avant remplit son office; l’arrière est plus discret de même que l’ABS. De toute façon, on évolue à des vitesses raisonnables avec ce genre de machine ! Même chose pour le comportement de la partie-cycle, les suspensions (débattements limités) sont fermes. Attention au revêtement désastreux de nos routes pour votre dos… Le rayon de braquage est limité mais la moto est basse, ça compense. Tellement basse qu’avec 110 mm de garde au sol, il faut être prudent pour les descentes de bordures. Idem dans les virages où ça frotte à tous les coups (les repose-pieds se relèvent directement).

En bonne place

Avec cette Forty-Eight, la firme de Milwaukee tient assurément l’un de ses best-sellers pour assurer la pérennité de cette success-story débutée il y a 113 ans. La gamme Sportster représente pratiquement 50% des ventes de H-D en Belgique, et la 1200 au réservoir « Peanut » y tient une place toute particulière qui ravira certainement les « bad boys » !

 

Les +

Image

Caractère

Qualité d’ensemble

Les –

Garde au sol

Autonomie

 

La Harley Davidson Forty-Eight en quelques chiffres :

Moteur : 4 T, V-Twin à 45°, 1.202cc, refroidissement par air, 2 soupapes

Puissance : 70ch à 6.000tr/min

Couple : 96Nm à 3.500tr/min

Boîte : 5 rapports

Embrayage : multidisques

Transmission : courroie crantée

Cadre : en acier

Suspension : fourche 49mm, 2 combinés arrière à émulsion réglable

Freins : disque de 300mm étrier 2 pistons à l’avant, disque de 300mm étrier 2 pistons à l’arrière, ABS

Poids à vide : 247 kg

Réservoir : 7,9 l

Prix : 12.200 euros

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