Jusqu’ici, seuls les voitures, les camionnettes et les camions passaient le contrôle technique. Les motos ainsi que les quads étaient exemptés de contrôle. Pourquoi ? Bonne question. Parce que d’une part jamais rien n’a été mis en œuvre à ce niveau et, d’autre part, parce que la fédération des motards (Fedemot) n’y voyait pas de valeur ajoutée, les motards prenant grand soin de leur moto. Une position surprenante, car, même avec beaucoup d’attention, la casse d’une pièce ou une usure prématurée n’est jamais impossible.
Mais les choses vont changer. Car l’Union européenne pressait les États membres d’instaurer un contrôle technique pour ces véhicules avec de surcroît la liberté de fixer leurs propres règles. Ce qui va être le cas en Wallonie qui, dès le 1er janvier 2023, ne rendra pas le contrôle technique obligatoire de manière annuelle comme c’est le cas d’une voiture de plus de 4 ans.
En effet, ce nouveau contrôle technique ne concernera que pour les engins qui ont été accidentés ou ceux qui sont destinés à être revendus sur le marché de l’occasion. En clair, le motard qui achète une moto neuve et qui n’a pas d’accident ne se rendra donc jamais au centre de contrôle technique. C’est un premier pas qui s’inscrit bien entendu aussi dans la volonté de réduire le nombre d’accidents et de décès sur nos routes.
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Un contrôle vraiment technique
Le diagnostic portera sur plusieurs éléments de la moto, buggys ou du quad, car ceux-ci aussi sont concernés au même titre que tous les véhicules de type L qui disposent d’une motorisation supérieure à 125 cm3 (thermiques) et/ou 11kW (électrique), donc les side-cars, les tricycles, etc. En revanche, les scooters, motos de cross ou speed pedelecs dont la vitesse ne dépasse par les 45km/h ou dont la cylindrée est inférieure à 125cm3 ne sont donc pas concernés.
En pratique, le contrôle technique des deux roues et assimilés se déroulera en trois phases. Il y aura d’abord l’examen des pièces mécaniques, dont le châssis, la direction, les suspensions, les pneus, les jantes, les freins ou encore les phares. Dans un deuxième temps, ce sont les émissions qui seront mesurées, comme c’est le cas pour les voitures. Les agents du contrôle technique vérifieront donc si les normes sont respectées.
Enfin, le contrôle technique contrôlera aussi le bruit émis par le véhicule, là aussi pour vérifier la conformité avec la norme. Il est vrai que de nombreux motards modifient leur ligne d’échappement avec, à la clé, une empreinte sonore parfois déraisonnable. Si l’une des phases fait remonter une remarque, le motard sera invité à représenter son véhicule endéans les 15 jours.
Pour la sécurité routière
Fedemot, la fédération des motards s’est exprimée sur ce nouveau contrôle technique. Et elle rappelle à nouveau que 99% des motards font tout ce qui est nécessaire en matière d’entretiens ou de réparations sur leur bécane. Bien sûr, il reste une petite frange qui ne le fait pas et c’est bien entendu là que se situe le risque.
Quoi qu’il en soit, il semble normal que les motos soient aussi contrôlées, d’autant plus qu’en cas d’accident, tomber à moto expose davantage à des blessures qu’en voiture. En outre, le contrôle technique servira aussi à protéger le consommateur qui achèterait une moto d’occasion. C’est une première avancée qui semble nécessaire, même si elle fera bondir, les détracteurs arguant qu’il s’agit à nouveau de remplir les caisses de l’État. Toutefois, et, étant donné les conditions de ce nouveau contrôle technique (revente ou accident), on serait tenté de dire que cette fois, ce n’est pas le cas.
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