Pendant longtemps, BMW a eu la réputation d'être l'un des derniers constructeurs automobiles (sans compter les voitures de sport) à adopter la propulsion arrière, avec Mercedes. Jusqu'à ce que les Séries 1, X1 et X2 actuelles adoptent une nouvelle architecture, partagée avec les modèles de la marque sœur Mini. Elles sont toutes dotées d'une plate-forme à traction avant, bien qu'il soit toujours possible de l'étendre à la transmission intégrale.
Les Bavarois reviennent sur ces passages. Leur prochaine génération de voitures, baptisée « Neue Klasse », sera toujours équipée de roues arrière motrices à la base. La nouvelle plateforme électrique offre la possibilité de monter de 1 à 4 moteurs. Mais s'il s'agit d'un moteur, il sera toujours placé à l'arrière, et non à l'avant.
Il est remarquable que le plaisir de conduire, bien qu'il soit un argument important en faveur de la propulsion arrière, n'ait même pas été un facteur déterminant. C'est plutôt le fait que les moteurs asynchrones que BMW prévoit de monter sur l'essieu avant ne sont pas assez puissants pour assurer la conduite à eux seuls, alors que les moteurs synchrones de l'essieu arrière le sont. Contrairement à un moteur à combustion interne, le montage d'un groupe propulseur électrique à l'arrière est un jeu d'enfant, car il n'occupe que très peu d'espace.
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Avantages et inconvénients
Ce n'est pas un hasard si la traction arrière n'a retrouvé tout son sens pour BMW que lorsqu'elle est passée à la conduite électrique. Avec les moteurs à combustion interne, outre une série d'avantages, tels qu'un plus grand confort sonore et un meilleur équilibre de conduite, cette architecture présente quelques inconvénients.
Comme le moteur à combustion transmet sa puissance à l'essieu arrière par l'intermédiaire de la boîte de vitesses et d'un cardan, tout doit être construit dans le sens de la longueur, ce qui réduit l'espace de chargement et d'assise à l'intérieur. Surtout par rapport à une voiture à traction avant dont le moteur est transversal et plus proche du nez, ce qui permet également de placer le poste de pilotage plus en avant.
En outre, dans le cas des moteurs à combustion interne, cette technologie est moins coûteuse, notamment en termes d'entretien, et légèrement plus économique. Il était logique, compte tenu également de l'histoire de la marque, que les Mini modernes soient des tractions. Et en raison des économies d'échelle, il était également logique de construire les modèles compacts de BMW sur cette même plate-forme.
Selon Norbert Reithofer, directeur général de l'époque, quelque 80 % des clients ne remarquent de toute façon pas la différence. Pour les puristes, cette déclaration était déconcertante, mais elle s'est avérée vraie : aujourd'hui, BMW vend plus de voitures que jamais. Elle est leader du marché dans notre pays depuis quatre années consécutives, et le X1 est la voiture la plus populaire de notre pays. Elle est équipée d'une traction avant ou, en option, d'une transmission 4x4.
Un meilleur équilibre de conduite
Ce n'est probablement pas une coïncidence si, à peu près au même moment que cette transition, BMW a remplacé son slogan « Real driving pleasure » (en allemand : « Freude am Fahren ») par un autre. Après tout, la réputation de BMW s'est construite sur l'agilité supérieure de plusieurs générations de modèles à propulsion arrière. Avec la série 1, elle a eu pendant un certain temps un produit unique dans son écurie : une voiture compacte à hayon avec un long museau et la transmission sur l'essieu arrière, ce qui lui conférait une maniabilité unique.
En effet, il n'y a pas de meilleur équilibre de conduite que celui d'une voiture à propulsion. Comme la puissance est à l'arrière, la voiture sort d'un virage avec beaucoup plus de douceur. Ce n'est pas un hasard si la transmission d'une (moto) se trouve également à l'arrière. Ce n'est pas non plus un hasard si les voitures de course sont toujours équipées de roues arrière motrices. Comme les roues directrices situées à l'avant n'ont pas à supporter de force de traction, la direction assistée peut également être réglée avec précision.
Les Mini resteront à traction avant
La prochaine génération de BMW électriques, baptisée « Neue Klasse » et dont les premiers exemplaires seront lancés cette année, ne sera donc plus équipée d'une traction avant. En revanche, les quatre roues motrices seront toujours possibles.
Le constructeur allemand promet d'ailleurs de sérieuses avancées technologiques pour cette nouvelle génération de véhicules électriques. L'autonomie sera augmentée de 30 % grâce à un fonctionnement plus efficace et à une plus grande densité énergétique des chaînes de batteries, et la vitesse de chargement sera accrue de 30 % grâce à une tension embarquée de 800 volts.
Mini fait également ce changement, mais seulement pour les plus grands modèles, comme le Countryman. Les modèles plus petits resteront à traction avant jusqu'à nouvel ordre, tout comme les petites BMW, d'ailleurs, qui resteront sur le marché pendant quelques années encore. La génération actuelle de Mini électriques repose sur la plateforme du partenaire chinois Great Wall, qui construit également ces voitures.
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