La transition vers la voiture électrique connaît des ratés. Certes, les ventes continuent de croître chaque année, mais beaucoup moins depuis quelques mois, ce qui fait sérieusement réfléchir les constructeurs automobiles qui veulent à tout prix éviter l’effondrement de leur rentabilité. Certains d’entre eux ont d’ailleurs déjà pris la décision de ne pas passer tout de suite à l’unique proposition de la voiture électrique. Ainsi, Mercedes, Renault et Skoda ont décidé de ne pas devenir des marques 100% électriques en 2030 et de continuer à produire des moteurs thermiques aussi longtemps que le marché en demandera.
Depuis le début, les constructeurs japonais ne sont pas convaincus par la voiture électrique. Mazda, Honda, et Toyota notamment considèrent qu’il ne s’agit qu’une solution parmi d’autres pour l’avenir de la mobilité. Et c’est pourquoi ceux-là poursuivent leurs recherches dans l’hydrogène, mais aussi dans de nouvelles technologies à destination des moteurs thermiques.
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Un filtre à air révolutionnaire ?
Et justement : Toyota vient d’annoncer que ses ingénieurs avaient mis au point un filtre à air spécifique capable de capter le dioxyde de carbone. Cette technologie aurait été implantée sur le prototype de la Corolla GR, histoire probablement de montrer qu’une sportive thermique pouvait être aussi zéro carbone à l’échappement. A voir. Le constructeur a précisé que le filtre capture le dioxyde de carbone de l’atmosphère et qu’il était ensuite relâché dans un fluide en utilisant la chaleur du moteur. Ce qui signifie donc que le dispositif ne nécessite pas d’énergie supplémentaire pour fonctionner.
De quoi sauver le moteur thermique ? Pas si vite, car Toyota avoue que la technologie n’est pas encore mature et qu’il faudra encore du temps avant de voir une potentielle production en série. Actuellement, il se trouve que le filtre collecte encore trop peu de carbone pour compenser les émissions d’un moteur à essence considéré comme « moyen ». Il doit aussi être trop souvent remplacé pour envisager une utilisation par le grand public. Selon les données communiquées, la Corolla GR n’aurait filtré qu’environ 20 g de dioxyde de carbone sur 20 tours de piste. C’est évidemment trop peu pour que l’équation fonctionne. Il faut en effet rappeler que brûler un litre d’essence revient à émettre jusqu’à 2,4 kg de CO2.
Une lueur d’espoir ?
Il n’en reste pas moins que cette technologie est intéressante à plus d’un titre. Car elle montre qu’il est aussi possible de miniaturiser un système de captation de carbone. Jusqu’ici, ces techniques sont en effet uniquement utilisées dans l’industrie lourde.
Récemment, Toyota a annoncé un « projet majeur de développement des moteurs ». Rien ne dit qu’il s’agit de ce fameux filtre à carbone. Cela dit, le Japonais travaille aussi sur les moteurs à combustion d’hydrogène qui sont presque neutres en carbone. Avec l’adjonction de ce filtre (qui fonctionne sur les deux technologies, H2 et essence), ces futures mécaniques pourraient donc devenir négatives en carbone. Ce qui serait juste incroyable. Non ?
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