Dans les automobiles, la technologie est mise en partie à profit pour la sécurité des automobilistes et des autres usagers. On se souvient de l’introduction de l’ABS, puis de l’ESP pour de l’obligation des appuie-têtes à l’avant puis à l’arrière ou encore des prétensionneurs pour les ceintures de sécurité. C’était il y a longtemps et, depuis, les technologies continuent d’affluer dans nos voitures. Plus récemment, l’Europe a imposé l’alerte de franchissement de ligne ou la lecture des panneaux. L’été dernier, en juillet 2024, ce sont les régulateurs de vitesse intelligents, un système avancé de freinage d’urgence, de maintien de la trajectoire et de détection de la distraction du conducteur. Et ce n’est pas fini : d’ici juillet 2026, ce sont au total une quinzaine de nouveaux dispositifs qui seront imposés par la législation européenne.
Mais ces dispositifs sont-ils toujours à propos. Ce n’est manifestement pas l’avis des conducteurs belges qui, régulièrement, envoient les plaintes à VIAS, l’Institut belge qui s’occupe de la sécurité routière, selon nos confrères de SudInfo.
Deux aides visées
Et manifestement, deux aidées à la conduite sont particulièrement détestées des Belges. En premier lieu, l’assistance intelligente de limite de vitesse qui, trop souvent, se plante et soit hausse la vitesse soit la diminue alors que ce n’est pas à propos. Ces comportements erratiques se produisent aussi dans les chantiers où la vitesse est respectée au début, mais plus après. Ennuyeux, surtout si on ne fait pas attention et que la police veille. Des exemples concrets et des localisations sont remontés vers VIAS et c’est apparemment souvent en milieu urbain que ces phénomènes se produisent.
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Mais il n’y a pas que le contrôle de la vitesse qui est pointé du doigt. En effet, pas mal de conducteurs se plaignent aussi de l’assistance de franchissement de ligne – ou de maintien de la trajectoire, c’est selon – qui surprend les conducteurs par son côté brutal dans pas mal de cas.
Les Belges sont-ils de mauvais conducteurs ou ont-ils des difficultés à s’adapter aux nouvelles technologies ? Pas vraiment, car nous sommes régulièrement confrontés à cette série de problèmes lors de nos essais. Les Belges ont donc totalement raison. Certains modèles plus que d’autres sont sujets à ce qu’on peut considérer comme de mauvaises mises au point avec, par exemple dans le cas d’un assistant de franchissement de ligne un besoin d’imprimer un effort beaucoup trop important au volant pour corriger l’assistance lors de ces défaillances. C’est presque comme se battre avec le volant. Ce qui n’est ni sécurisant ni efficace. C’est même dangereux, car surprenant.
Un retour en arrière possible ?
VIAS estime qu’on est sans doute allé trop vite avec des dispositifs et que certains d’entre eux d’avèrent finalement contreproductifs. Mais pourrait-on toutefois revenir en arrière ? VIAS remonte ces informations vers le SFP Mobilité qui est censé les remonter ensuite à l’Union européenne. Mais cela aboutira-t-il ? On peut en doute, car ce qui a été fait ou décidé est rarement remis en question. Et ce serait oublier que cela remettrait en question du programme de déploiement des futures aides prescrites dans la GSR2. Impensable ou presque. Ou quand l’Europe fait plus de mal que de bien.
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