Les statistiques et les exemples concrets le prouvent : les tensions sont à leur comble entre cyclistes et automobilistes sur la route. La cohabitation se montre en effet des plus chaotique avec des gestes, des provocations, des insultes et parfois même des agressions physiques.
Récemment, Gocar.be évoquait d’ailleurs le cas d’un incident survenu à Heusden-Zolder, dans le Limbourg où un cycliste crachait systématiquement sur des voitures stationnées et qui empiétaient sur la piste cyclable. Celui-ci a fini par se faire (r)attraper…
Ces incidents se multiplient ces derniers temps. Et cela s’explique en partie par le fait que la crise sanitaire est passée par là. En effet, au cours de cette période, le nombre de cyclistes a nettement augmenté, donc inéluctablement le trafic des deux roues aussi ce qui contribue à accroître les tensions selon VIAS qui souligne en outre la diversité d’engins de mobilité douce : vélos, vélos électriques, trottinettes, speed-pedelec, monoroues, etc.
Les formules sont nombreuses et, évidemment, elles s’appréhendent toutes différemment aussi du côté de l’automobiliste qui y est confronté.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Un espace public limité
L’augmentation de moyens de locomotion et donc la proximité au sein de l’espace public génère des tensions, car cela amène inévitablement à un partage plus important de cet espace. En outre, la crise sanitaire a également dopé l’usage des réseaux sociaux et, malheureusement, des prises de position agressives, les seules qui semblent encore avoir un écho aujourd’hui.
Les internautes (plutôt automobilistes) fustigent notamment souvent l’élargissement des espaces dévolus aux cyclistes ou aux piétons, comme les voies cyclables, mais aussi la fermeture de rues. À l’inverse, il n’est pas rare que des cyclistes deviennent anti-automobiles (alors que, parfois, ils en utilisent toujours une). C’est un peu le règne du « bouge-toi de là que je m’y mette » ou, comme à la page, « bouge-toi, tu me prends mon soleil »…
Un Code de la route méconnu
Cela dit, ces comportements sont souvent le fruit d’une méconnaissance du Code de la route. En effet, certaines règles ne sont pas respectées par les automobilistes (comme les sas aux feux qui accueillent de manière prioritaire les cyclistes) tandis que d’autres ne sont pas respectées par les cyclistes qui pensent avoir tous les droits.
En outre, la prévention pourrait permettre une évolution des mentalités en acceptant d’adopter la position ou le point de vue de l’autre. Il est en effet plus facile d’être courtois face à un cycliste lorsqu’on pratique soi-même le vélo.
Les chiffres rapportés par VIAS montrent d’ailleurs que ce changement de mentalité semble s’opérer de lui-même puisque bien que le nombre de cyclistes a augmenté de 20% ces dernières années sur les routes de la Région bruxelloise, le nombre d’accidents avec dommages corporels (et impliquant un cycliste) stagne.
Les piétons, parents pauvres de la route
Si les cyclistes rencontrent des problèmes, c’est aussi le cas des piétons qui aussi peinent à trouver leur place dans l’espace public. Car les trottoirs sont aussi pris d’assaut par les engins de mobilité douce, ce qui aboutit parfois à des situations franchement dangereuses.
Des conflits, il en existe donc aussi entre cyclistes et piétons et ce n’est pas toujours la faute du cycliste qui est parfois contraint lui-même d’emprunter le trottoir, mais en ne respectant pas la règle qui celle d’une vitesse équivalente à celle du piéton, c’est-à-dire 6 km/h. Cohabiter a toujours été une chose difficile et ce n’est qu’en accueillant l’autre que les choses pourront aller mieux.
Dans ce cadre, les autorités misent beaucoup sur de futures campagnes de sensibilisation.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be