L’objectif du gouvernement belge (et des autorités européennes) est d’arriver à zéro mort sur la route dès 2050. Un sacré challenge quand on y pense et qui dicte évidemment toute une série de nouvelles mesures pour détecter les comportements dangereux et les décourager. Aujourd’hui, c’est le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), qui est aux manettes pour le plan « All for zero ». Et après la multiplication des radars, c’est une autre mesure qui est adoptée depuis ce mardi 7 novembre : le contrôle systématique antidrogue après chaque accident de la circulation.
Car la conduite sous influence figure en bonne place dans le top 3 des raisons de décès sur la route, après la vitesse au volant. Les autorités prennent donc le taureau par les cornes et après avoir déjà mis l’accent sur l’alcool (en diminuant le seuil de tolérance pour un retrait de permis immédiat et en supprimant le délai d’attente de 15 minutes avant un test, c’est cette fois aux stupéfiants que les forces de l’ordre vont s’attaquer.
Trop de drogues
Il faut dire que les statistiques ne sont pas encourageantes. En effet, les dernières enquêtes montrent que 5% des Belges avouent avoir consommé au cours des 30 derniers jours de la drogue avant de prendre le volant. Les chiffres montrent qu’il s’agit en général de personnes jeunes et d’hommes. Et le ministre entendu leur donner un signal fort.
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Ainsi, depuis ce mardi 7 novembre, un contrôle drogue est réalisé systématiquement après chaque accident constaté par des policiers et elle vient donc s’ajouter à celle déjà systématisée et qui concerne la consommation d’alcool. La procédure de dépistage comportera 3 étapes : en premier lieu, un questionnaire renseignant une trentaine d’indicateurs sera établi par les policiers : apparence, dilatation ou non des pupilles, langage, comportement, démarche, etc. Sud Presse nous apprend qu’il faudra qu’un minimum de cases soient cochées avant que les forces de l’ordre passent à la deuxième étape qui consiste en un test salivaire. Si ce test ne révèle rien, la procédure sera alors automatiquement stoppée. En revanche, si le test salivaire s’avère positif, une prise de sang sera effectuée sur le conducteur et analysée dans un laboratoire certifié qui confirmera la consommation de substances illicites. Cette dernière étape ouvrira alors la voie vers la transmission du dossier vers un tribunal de police.
Et les personnes inconscientes ?
Bien entendu, la procédure décrite ici suppose que la personne soit conscience. Si elle ne l’est pas (les cas d’accidents les plus graves donc), elle sera alors transférée dans un hôpital où deux cas de figure sont possibles : soit la police procède à un test salivaire sur place, soit le parquet requière une analyse sanguine.
L’objectif du ministre de la Mobilité est de faire évoluer les comportements et de dissuader les consommateurs de drogue de prendre le volant. Une dissuasion qui sera aussi le fait des tribunaux de police lesquels pourront désormais compter sur une nouvelle batterie de sanctions, comme des mesures de réhabilitation au permis de conduire en suivant des formations sur la vitesse ou d’autres thématiques. Jusqu’ici, ces formations n’étaient pas obligatoires, mais elles pourront donc désormais être imposées.
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