La Chine reste un pays d’une étonnante intransigeance. Preuve en est une nouvelle fois donnée avec cette drôle d’histoire qui concerne un cadre dirigeant de Volkswagen en poste en Chine. L’intéressé, Jochen Sengpiehl, occupe un poste de marketing pour Volkswagen et l’homme n’est pas n’importe qui puisque c’est à lui notamment qu’on doit le slogan « Das Auto ».
Sengpiehl travaille (ou plutôt travaillait) depuis deux ans en Chine, un marché pour le moins stratégique pour le constructeur automobile allemand qui peine à s’y faire une place. Mais son séjour dans ce pays a brutalement pris fin après des vacances passées sur l’île thaïlandaise de Ko Samui où, précisons-le, la consommation de cannabis est autorisée. À son retour en Chine, l’homme a subi contrôle antidrogue mené à l’aéroport de Pékin, test qui a révélé des traces de cannabis dans son sang.
Bien que la consommation de drogue ait eu lieu en dehors de la Chine, les autorités locales, réputées pour leur traque à la consommation de stupéfiants, n’ont pas fait preuve de clémence. La législation chinoise permet en effet d’emprisonner pendant quinze jours toute personne testée positive à des substances illicites, même si ces dernières ont été consommées à l’étranger. Et pour Jochen Sengpiehl, ça n’a pas manqué !
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Dix jours de prison et une expulsion
Après avoir été interrogé pendant plusieurs heures, Jochen Sengpiehl a été incarcéré pendant dix jours dans une prison chinoise. Durant cette période, la communication entre le cadre et l’extérieur – donc sa société et sa famille – a été totalement coupée. Ce n’est qu’après des négociations entre Volkswagen Group China et l’ambassade d’Allemagne que sa libération a été obtenue, sous la condition qu’il quitte immédiatement la Chine. L’affaire a évidemment aussi provoqué des remous au sein de la direction du constructeur allemand.
Il faudra voir si cet incident constitue un nouveau coup dur pour Volkswagen en Chine, où l’entreprise fait face à une concurrence de plus en plus féroce de la part des constructeurs automobiles locaux. Son positionnement marketing est des plus important et il se peut que l’image tout entière du constructeur ait pu en faire les frais. Pour rappel, le géant allemand possède une quarantaine d’usines en Chine et y emploie 90.000 personnes.
Quel est l’avenir de Jochen Sengpiehl ? Il reste bien évidemment très incertain. Ce qui est sûr, c’est que l’intéressé ne pourra plus jamais mettre un pied en Chine. Mais il pourrait aussi quitter Volkswagen qui a ouvert une enquête interne pour cerner les conséquences de cet incident, à la fois sur le plan juridique et en termes d’image pour la marque.
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