Sécurité routière

Un groupe de juges exige l’interdiction totale de l’alcool au volant

Des juges du Tribunal de police de Mons ont décidé d’interdire purement et simplement aux conducteurs condamnés pour conduite sous alcoolémie de ne plus toucher à un seul verre d’alcool lorsqu’ils prennent le volant. Ces personnes n’ont donc plus droit à la tolérance de 0,5 g/l. Ils prônent donc une tolérance zéro.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 28 avr. 2023 | Temps de lecture : 5 min

La problématique de la consommation d’alcool au volant est récurrente. Et c’est normal, car selon les derniers chiffres de 2022, 80 PV sont distribués quotidiennement dans notre pays pour des dépassements du seuil de tolérance, fixé à 0,5 g/l de sang. Pour certains toutefois, cette tolérance est trop élevée et il faudrait purement et simplement interdire la consommation d’alcool au volant, soit 0 g/l de sang.

Certaines propositions ont déjà été faites dans ce sens. La dernière émanait du MR qui, en 2019, défendait une consommation zéro pour les jeunes ayant leur permis depuis moins de 3 ans. Et malgré le soutien de l’Institut VIAS et des agences de sécurité routière régionales, le projet n’a jamais abouti.

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La justice se positionne

En l’absence de décision politique, un groupe de juges des tribunaux de police se positionnent. Et leur message est clair : ils exigent une absence totale de consommation d’alcool au volant. Selon Sud Presse, c’est notamment le cas au tribunal de Mons où les juges interdisent purement et simplement aux conducteurs qui comparaissent pour problèmes d’alcoolémie de consommer lorsqu’ils prennent le volant. Ils mettent donc en application leur propre système de tolérance zéro. Pas question d’autoriser donc une consommation minime qui resterait sous la tolérance des 0,5 g/l.

alcool02

Selon le substitut du procureur du Roi en charge des dossiers roulage au parquet de Mons interrogé par Sud Presse, ce modèle d’interdiction est en train de s’imposer et de se généraliser. Cette interdiction est souvent prononcée comme peine probatoire autonome ou comme condition à un sursis. Ce qui signifie donc que le conducteur contrôlé avec 0,2 g/l risque la prison ferme ou l’amende. Et les délais probatoires peuvent être très longs puisqu’ils sont compris entre 1 et 5 ans !

Vers une généralisation en Belgique ?

Il est impossible pour le conducteur condamné de passer entre les mailles du filet policier. Car les forces de l’ordre disposent d’une base de données qui leur donne l’information en temps réel lors du contrôle.

Ces juges pourraient-ils imposer leur vue au reste du pays. Rien n’est impossible, car l’alcool au volant reste un fléau sur notre territoire. En effet, par rapport à la moyenne européenne la prévalence de conduite sous influence de l’alcool des conducteurs est 50% plus élevée chez nous que dans les autres pays de l’Union (33,1%) – seuls le Portugal et la… Suisse nous précèdent. Et la Belgique est aussi le premier pays où les conducteurs reconnaissent avoir conduit au-delà de la limite autorisée (0,5 g/l) au cours des 30 derniers jours (24,2% contre, 22,3% à la France, 21,5% à la Suisse, 19,3% pour la Grèce, 17,1% pour l’Espagne, etc.).

Cela nous mènera-t-il à une interdiction totale comme c’est le cas en Hongrie, en Roumanie, en Slovaquie ou en République tchèque ? Ce n’est pas impossible compte tenu de la répression grandissante sur nos routes.

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