Le drame survenu récemment à Strépy-Bracquegnies et qui a coûté la vie à 6 personnes vire à l’affaire d’État. En effet, on ne compte plus les sorties politiques en tous genres et les fermes intentions d’agir en matière de prévention, mais aussi de répression face aux chauffards.
L’enquête qui poursuit son cours a déjà démontré clairement l’excès de vitesse qui était en réalité une « passion » du conducteur qui postait régulièrement ses exploits sur les réseaux sociaux. Les adeptes de la haute vitesse semblent d’ailleurs être légion sur les réseaux et ils seraient le fait d’une majorité d’hommes. On peut dès lors se demander pour quelle raison les hommes roulent plus vite que les femmes et pourquoi ils ont tendance à le revendiquer.
Les hommes, plus rapides que les femmes
Rouler vite serait manifestement une infraction genrée. En effet, selon les chiffres de 2020 de VIAS, 73% des hommes reconnaissent rouler à 140 km/h sur autoroute contre 54% des femmes. Et c’est pareil en agglomération où 64% des hommes reconnaissent dépasser la vitesse de plus de 20 km/h contre 50% des femmes.
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Cette situation débouche logiquement sur une plus grande exposition des hommes aux accidents et aux accidents graves. Les femmes représentent en effet 44% des blessés légers, 34% des blessés graves et 23% des tués. Les femmes seraient aussi plus précautionneuses et respectueuses des règles lorsqu’on parle alcool : la probabilité qu’un homme conduise en ayant dépassé la limite légale d’alcoolémie est 4 fois plus élevée que pour les femmes. Enfin, les femmes utilisent aussi moins leur téléphone au volant : 2,4% des femmes contre 3,6% des hommes.
Le besoin de prendre des risques ?
L’analyse est donc claire : les femmes sont plus prudentes au volant que les hommes, c’est un fait. Mais l’autopsie peut être poussée plus loin : l’homme relativise ses fautes et semble beaucoup moins conscient des dangers encourus, en particulier sur la question de la vitesse.
Selon les spécialistes du comportement, cette différence provient des stéréotypes sociétaux et notamment au fait que les femmes sont plus altruistes, recherchant la collaboration et l’apaisement de la relation sociale. En l’inverse, l’homme cherche à renforcer la confiance en lui-même. Il est donc plus égoïste et aussi plus sensible au regard qui pourrait être posé sur lui. La relation de l’homme avec l’extérieur est donc asymétrique et il cherche à dominer, à diriger et à se mettre en compétition. Ce qui, sur la route, n’est pas sans poser quelques problèmes…
De ces stéréotypes sociétaux découlent deux comportements si pas radicalement opposés au moins très différents : les femmes se conforment aux règles et évitent les prises de risques alors que les hommes, plus individualistes, les minimisent et les transgressent pour rencontrer leur besoin de domination.
Les effets de ces comportements se retrouvent – malheureusement pour les hommes – derrière le volant où ils cherchent à exprimer une forme de virilité. De nombreux chercheurs constatent que l’automobile reste fortement associée à la manifestation identitaire des hommes. Conduire les amène donc à défier les règles avec tous les dangers pour les autres usagers que ce comportement implique.
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