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Réforme fiscale auto en Wallonie : le ministre Henry défend son modèle

Sud Presse a organisé un échange avec le ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo). Celui-ci défend le nouveau modèle qui entrera en vigueur le 1er juillet 2025. Il confirme aussi que les voitures de société échapperont à cette nouvelle législation.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 16 juil. 2023 | Temps de lecture : 8 min

La réforme de la fiscalité automobile a été actée par les différentes autorités politiques. Celle-ci entrera en vigueur le 1er juillet 2025 et il est prévu que seule la taxe de mise en circulation soit modifiée. Celle-ci sera basée sur le type de motorisation, les émissions de CO2, mais aussi sur son poids, car on estime de cette variable impacte l’état des routes.

Un nouveau plafond fixé à 9.000 euros au lieu de 5.000 actuellement tandis qu’une dégressivité est aussi prévue pour les voitures d’occasion de même que des abattements pour les familles nombreuses ainsi que celles qui sont en situation de garde partagée et qui auraient besoin d’un véhicule spacieux.

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Questions et réponses

Sud Info a collecté les questions de nombreux lecteurs et elle les a soumises au ministre de la Mobilité wallon, Philippe Henry (Ecolo), qui a porté cette réforme fiscale. Voici ce qu’il faut en retenir.

Le ministre a tout d’abord expliqué pourquoi il n’y avait que la taxe de mise en circulation qui était concernée. Pour lui, c’est suite à une concertation qu’il a été décidé de ne pas modifier la taxe de circulation annuelle. Pour Philippe Henry, la taxe qui possède le plus d’impact, c’est la TMC, car les automobilistes doivent la payer tout de suite, ce qui influence directement leur budget d’achat. Or, c’est bien l’objectif de la réforme : pousser à l’achat de véhicules moins émetteurs et plus petits.

Et les voitures sportives ?

Le ministre n’a pas pu répondre précisément aux questions des lecteurs relatives aux voitures sportives. Car la formule qui s’applique donnera un résultat forcément spécifique à chaque modèle. Ce qui est sûr, c’est que le plafond maximal a été relevé à 9.000 euros et que si la voiture est puissante et en plus qu’elle est lourde, la facture sera plus salée que par le passé. Pour se faire plaisir, il faudra donc mieux privilégier une Mazda MX-5 qu’un Porsche Macan…

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Le ministre indique que la formule de calcul possède un indice pivot qui est de 136 g/km de CO2 (WLTP). Au-delà de cette valeur, la taxation devient donc plus forte. Cet indice est donc aussi à garder à l’esprit lorsque l’automobiliste fera son shopping. Le ministre assure d’ailleurs qu’il continuera lui-même de rouler avec une « petite » voiture.

Pourquoi pas le système flamand ?

On s’est toujours demandé pourquoi la Wallonie n’a tout simplement pas copié le système de taxation automobile flamand qui a fait ses preuves, mais se montre aussi évolutif, logique et équitable. Le ministre s’est aussi exprimé là-dessus et pour lui, le système flamand est trop complexe et pas suffisamment transparent. Il met en avant aussi « une réalité économique entre les deux régions qui n’est pas la même ». Un peu léger…

Toutefois, les voitures immatriculées en société ne seront pas impactées par cette réforme. Car ils sont soumis à un autre régime, tout comme les voitures de leasing. La réforme ne s’applique donc qu’aux voitures privées. Sauf que le leasing pour particuliers a toujours le vent en poupe, mais selon le ministre, les projections indiquent que le glissement ne devrait pas être important.

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Faire payer les étrangers ?

D’autres pistes de taxation ont été évoquées par les lecteurs qui se demandent notamment pourquoi la Wallonie ne fait pas payer son réseau autoroutier aux étrangers, comme c’est le cas en France ou dans d’autres pays. Pour le ministre, cette piste a été étudiée, mais elle est trop complexe à mettre en œuvre en raison de la position centrale de la Wallonie et des multiples connexions au niveau des frontières. En outre, ce dispositif serait aussi difficilement justifiable au niveau européen.

Et les voitures ancêtres ?

Le ministre se veut en outre rassurant pour les voitures anciennes ou oldtimers, soit celles qui ont plus de 30 ans. Il considère que ces véhicules sont très polluants, mais qu’ils sont aussi légers et généralement moins puissants, ce qui devrait peu impacter ceux qui souhaitent en immatriculer un.

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Le ministre défend sa réforme de la taxation automobile en indiquant que le système actuel était intenable dans le cadre de la transition vers la voiture électrique. En effet, jusqu’ici, des voitures électriques très chères n’étaient soumises qu’à une taxe de 60 euros environ, ce qui laissait augurer un gouffre dans les recettes fiscales avec l’augmentation du nombre de ces voitures. La nouvelle formule vise à rééquilibrer cela et à donner plus de justice sociale en faisant osciller la taxe de mise en circulation des voitures électriques entre 50 et 1.000 euros.

Reste à voir si ce système fonctionnera. Le ministre assure que le gouvernement devra conserver un œil attentif sur les rentrées fiscales générées par la réforme.

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