Ineos, c’est ce nouveau petit constructeur anglais qui bouscule le monde des 4×4 purs et durs avec sa première réalisation, le Grenadier, qui entend offrir des prestations et une robustesse au moins identique à celles les Land Rover Defender, Jeep Wrangler ou autres Toyota Land Cruiser, une race en voie de disparition. Et ça ne s’arrête pas là : au festival de Goodwood, Ineos a présenté son premier pick-up ainsi qu’une très avant-gardiste motorisation à hydrogène. Le petit poucet aurait-il un appétit d’ogre ?
Ce premier pick-up répond au nom de Quartermaster et elle se caractérise toujours par l’allure robuste et carrée du Grenadier. Basée sur le 4×4 Grenadier, la carrosserie du pick-up a été allongée de 30 cm et la double cabine accueille jusqu’à 5 personnes. La capacité utile atteint 760 kg et la benne mesure 1,56 m de long sur 1,61 m de large et elle est taillée pour accueillir des palettes euro. La grande ridelle est capable de supporter une charge de 225 kg tandis que le Quartermaster peut tracter jusqu’à 3,5 tonnes.
Deux moteurs et bientôt l’hydrogène ?
Côté moteur, c’est toujours BMW qui est le fournisseur officiel, que ce soit en essence (6 cylindres 3 litres de 282 ch) ou en Diesel (6 cylindres 3 litres de 245 ch). Suffisant pour atteindre dans les deux cas près de 160 km/h en pointe (ce qui est très respectable) et rester en deçà des 10 s sur le 0-100 km/h. Comme le 4×4 Grenadier, le pick-up est aussi équipé d’essieux Carraro à poutre pleine et de freins Brembo et il peut en option recevoir des verrouillages de différentiel à l’avant et à l’arrière. De quoi grimper aux arbres.
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Cela dit, BMW pourrait rester très longtemps fournisseur de moteurs pour Ineos. Car à côté du Quartermaster, la marque présentait aussi un prototype à hydrogène du Grenadier, développé avec la marque munichoise et le spécialiste autrichien AVL. BMW n’est pas peu fier de s’être associé à Ineos et parle même d’une nouvelle génération de pile à combustible qui serait « la plus avancée et la plus puissante du secteur automobile ».
Pour le CEO d’Ineos, Lynn Calder, ce prototype ne fait rien d’autre que préfigurer l’avenir, car « les véhicules à piles à combustible sont mieux adaptés aux plus longs trajets, aux utilisations plus intensives pour lesquelles le poids de la batterie nuit à la charge utile et qui nécessitent une autonomie supérieure entre les ravitaillements ». Si un modèle électrique du Grenadier est d’ores et déjà prévu pour 2026, c’est bien sur cette déclinaison à hydrogène qu’Ineos fonde ses espoirs pour l’avenir, même si avant de pouvoir le lancer commercialement, il faudra travailler sur le manque d’infrastructures de ravitaillement avec les gouvernements, en particulier dans l’Union européenne a indiqué la marque. Comme quoi, on peut être un tout petit constructeur, mais avoir une vision d’avenir clair et de grandes ambitions.
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