Les achats sur Internet sont bien établis, comme en témoignent le grand nombre de boîtes postales sur nos routes et le nombre croissant de vitrines vides dans le centre des villes et des agglomérations. Allons-nous cependant bientôt commander une voiture en ligne ?
Amazon l'espère certainement et se positionne déjà pour prendre une part du gâteau. Aux États-Unis, depuis cette semaine, les habitants de 48 villes peuvent commander un véhicule à quatre roues via Amazon Autos, de la même manière que l'on achète un livre ou des écouteurs sans fil. Une différence importante cependant : la voiture n'est pas livrée à votre domicile. Vous devez aller la chercher vous-même chez le concessionnaire local.
Il couvre les grandes métropoles, notamment Los Angeles, Atlanta, Dallas, Miami et New York, mais une grande partie des États du centre du pays reste dépourvue de ce service.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Place de marché
Comme pour d'autres produits, Amazon est ici la place de marché, et non le vendeur du produit, bien qu'il offre une remise de lancement pouvant aller jusqu'à 2 300 dollars. La transaction réelle se fait toujours avec le concessionnaire, qui possède également le stock. En effet, aux États-Unis, le commerce des voitures est très réglementé et Amazon n'a pas le droit de vendre directement des voitures.
Le commerce automobile américain fonctionne traditionnellement différemment de celui de l'Europe. Les concessionnaires y ont des stocks plus importants qu'ici et les consommateurs s'attendent à pouvoir repartir avec leur achat le jour même.
Traditionnellement, les concessionnaires travaillent avec de grands groupes de distributeurs, souvent des entreprises familiales qui distribuent les mêmes marques depuis des décennies. Ils forment un lobby très puissant qui n'a peut-être pas envie de laisser Amazon récupérer une partie des recettes en tant qu'intermédiaire.
Et l'Europe ?
Le magasin en ligne du multimilliardaire Jeff Bezos veut rendre l'achat de voitures plus transparent et plus convivial. C'est pourquoi il offre également la possibilité d'acheter à tempérament, et peut même faire une offre de reprise pour votre ancienne voiture.
Pour l'instant, l'offre se limite toutefois à la gamme Hyundai. Les modèles de BMW et de Nissan peuvent déjà être consultés sur la plateforme, mais ne peuvent pas encore y être achetés. Ce ne sera pas le cas avant 2025. Pour véritablement décoller, la boutique en ligne devra compter beaucoup plus de marques dans sa vitrine. Pour l'instant, par exemple, aucun des trois grands de Detroit, à savoir Ford, General Motors et Stellantis (Chrysler, Jeep, RAM and co), n'y participe.
On ne sait pas encore si Amazon Autos arrivera également en Europe. En 2017, le géant de la vente en ligne avait déjà élaboré des plans pour vendre des voitures dans notre région. À l'exception de quelques projets pilotes, il y est resté sans grand succès.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be