Quand on parle du contrôle technique en Flandre, c’est en termes souvent négatifs. En effet, les problèmes sont nombreux : temps d’attente interminable, manque de professionnalisme, fraudes, etc. La réalité veut qu’aujourd’hui, les 43 centres sont gérés par quelques familles et quelques entreprises privées (6 acteurs au total) qui en possèdent plusieurs, ce qui amène à une situation de quasi-monopole.
Quelques ajustements ont eu lieu ces dernières semaines, notamment pour réduire le temps d’attente et supprimer les amendes que les automobilistes recevaient pour contrôle tardif. Mais, selon HLN, cela n’a pas vraiment changé les choses et le manque continu d’efficacité fait pleuvoir les plaintes, non seulement au bureau du médiateur, mais aussi au cabinet de la ministre.
Un audit
Dans le contexte, la ministre a décidé de commander un audit externe afin de prendre toute la mesure de la situation, selon HLN. Le problème actuellement, c’est que le gouvernement n’a aucune prise sur les centres de contrôle technique. Il n’y a donc aucune sanction ou moyen pression contre ceux-ci. Et ça énerve Lydia Peeters qui a fait savoir que « la convivialité avec le client n’est toujours pas la priorité, et cela doit cesser ».
Et la ministre veut aussi prendre des mesures, plutôt radicales. En effet, Lydia Peeters qualifie le système actuel de « malsain » et elle souhaite désormais rebattre les cartes et supprimer le monopole en place. Elle a ainsi déclaré à HLN que, « nous supprimons simplement le monopole et nous créons un paysage dans lequel il y a aussi de la place pour de nouveaux acteurs. Pour moi, il est important que les inspections soient orientées vers le client, qualitatives et surtout objectives. Peu importe où et par qui, pourvu que le client, c’est-à-dire le citoyen, soit servi correctement et sans heurts ».
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Actuellement, les acteurs en place se partagent les centres sur base territoriale. Autoveiligheid par exemple opère dans la région d’Anvers alors que SBAT est plutôt concentré sur la Flandre orientale. À l’avenir, cette règle serait abolie et Autoveiligheid pourrait donc ouvrir un centre dans une autre région que la sienne. Cela dit, l’ambition de la ministre Peeters est plutôt de voir arriver de nouveaux acteurs. Ainsi, toute entreprise qui observe la réglementation de base (objectivité, qualité, etc.) pourra ouvrir un centre d’inspection, quitte à ce que ce soit à côté d’un existant.
Qui comme nouveaux acteurs ?
La ministre ne cite actuellement pas qui pourraient être ces nouveaux acteurs. Mais il est clair que de grands groupes de concessionnaires pourraient être très intéressés par cette ouverture qui pourrait devenir une nouvelle source de rémunération à l’heure où les marges sur les voitures neuves se sont réduites.
Le système d’inspection automobile flamand se rapprochera-t-il du modèle néerlandais où les automobilistes peuvent déjà s’adresser à une multitude d’acteurs ? Cela semble de plus en plus évident, même s’il faudra encore attendre l’accord du Parlement flamand et du Conseil d’État. Mais Lydia Peeters semble jouir d’un large soutien au sein du gouvernement, car cette ouverture du marché devrait profiter à la qualité et à l’efficacité du service. Si la ministre reçoit tout le soutien nécessaire, les choses pourraient se concrétiser dès 2024.
Photos : © Autosécurité & Autoveiligheid
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