Les taxes restent un outil important du gouvernement pour orienter, stimuler ou soutenir la consommation de la population. Cependant, les prix élevés de l’énergie ces derniers mois font que de plus en plus de familles rencontrent des difficultés pour payer leurs factures de gaz et/ou d’électricité. Diverses mesures sont donc envisagées aujourd’hui pour limiter une baisse substantielle du pouvoir d’achat.
La première intervention du gouvernement a consisté dans une réduction du taux de TVA de 21 à 6% sur l’électricité. Une modification qui engendre déjà une grande différence pour les foyers, surtout si ceux-ci conduisent une voiture électrique.
Le site flamand Egear.be a d’ailleurs réalisé une simulation et constaté que la différence de prix s’élève à environ 20% suite au passage de la TVA de 21 à 6%. En mars, au coût au kWh oscille entre 0,28 et 0,31 € avec le contrat le moins cher, contre 0,35 à 0,39 € par kWh en février 2022. C’est donc la première fois depuis longtemps que le prix de l’électricité baisse, même si cette baisse est naturellement artificielle et que les prix sur le marché continuent d’augmenter.
Avec ces nouveaux tarifs (et pour autant qu’ils n’explosent pas encore dans les jours ou semaines qui viennent), on peut désormais tabler sur un coût de 5,6 à 6,2 euros pour parcourir 100 km avec une voiture électrique de taille moyenne.
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Notez qu’en février 2020, c’est-à-dire avant la pandémie, l’électricité ne coûtait que 0,17 à 0,21 € par kWh, soit la moitié du tarif actuel. Il faudra malheureusement s’accommoder de cette situation, car une nouvelle baisse des prix de l’électricité n’est pas encore prévue à court terme et sûrement pas tant que le conflit en Ukraine se prolonge.
Plus de mesures
Bien sûr, le problème de n’énergie chère ne concerne pas uniquement les prix de l’électricité. Les prix de l’essence et du carburant en général montent aussi en flèche et ils impactent lourdement le budget familial. C’est la raison pour laquelle les politiciens ont déjà aussi proposé de réduire la TVA sur le gaz, mais de manière temporaire alors que pour l’électricité, la mesure pourrait devenir permanente.
Ces mesures, comme celle de l’activation du cliquet inversé, pourraient faire partie d’un « plan d’urgence interfédéral pour l’énergie » que l’Open VLD a imaginé et qui coûtera finalement… 1,5 milliard d’euros à la collectivité.
D’ici peu, le gouvernement fédéral prendra aussi une décision sur le prix maximum des carburants, qui ont déjà franchi la barre des 2 euros par litre et pour lesquels le système de cliquet inversé devrait être rapidement appliqué puisqu’il semble enfin avoir un accord de gouvernement sur ce volet. Cette mesure permettra en tout cas de réduire temporairement les accises pour que les prix à la pompe puissent retomber à un niveau acceptable.
Récemment, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a déclaré qu’un prix maximum de 1,60 euro par litre de Diesel était selon lui nécessaire : « Aujourd’hui, 6 millions d’automobilistes sont pris en otage et le pouvoir d’achat des classes moyennes est en jeu. Les différents gouvernements doivent de toute urgence réduire la taxe sur la conduite automobile, qui devient insoutenable pour notre population » avait-il déclaré dimanche dernier.
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