Selon Sud Presse alerté par un automobiliste, les Belges ne seraient pas tous égaux devant les radars-tronçons. Ces dispositifs sont devenus très nombreux sur nos routes et il est (presque) impossible d’y échapper puisque les appareils calculent la moyenne entre deux points précis.
Cela dit, plusieurs contrevenants continuent de rouler à des vitesses largement excessives sans être inquiétés. Pourquoi ? Parce que ces tronçons ne contrôlent la vitesse qu’entre deux portiques parfois très éloignés l’un de l’autre. Dans ce cas, le conducteur qui sort avant le deuxième portique ou monte après le premier ne peut pas être contrôlé puisqu’il manque le point d’entrée ou celui de sortie.
Pas égaux
Pour Touring interrogé par Sud Presse, cette situation est malheureusement une réalité et elle ne rend pas les conducteurs égaux devant les contrôles. Techniquement, Touring rappelle que les radars-tronçons fonctionnent en scannant la plaque avant des véhicules en raison des camions qui tirent des remorques et qui rendent donc impossible un scan par l’arrière. De ce fait, les motards sont aussi totalement mis à l’abri de ces contrôles puisqu’il n’y a pas de plaque à l’avant.
Cette différence de traitement est évidemment inacceptable même si le ministre fédéral de la Justice a pris des mesures récemment pour harmoniser le fonctionnement des radars sur les routes belges. Depuis l’an dernier, leur marge de tolérance pouvait varier et celles-ci ont toutes été ramenées à 6% de la vitesse (soit 129 km/h sur autoroute au lieu de 120 km/h). C’est un début, sauf que certaines régions ont décidé de mener des tests, ce qui fait que de nombreux conducteurs ont reçu une amende pour un ou deux kilomètres-heure de trop.
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Pas d’égalité territoriale non plus
En outre, on pourrait aussi considérer qu’en fonction d’où on vit ou réside, l’égalité n’est pas de mise non plus. En effet, les radars-tronçons ne se pas installés au hasard et ils le sont souvent sur des tracés plus accidentogènes, mais aussi plus fréquentés afin d’amortir des investissements. En Wallonie par exemple, l’endroit où on flashe le plus est le tronçon de l’E42 entre Fleurus et Jemeppe-sur-Sambre (soit de Mons vers Liège) : 229 PV en moyenne par jour selon Sud Presse. Mais évidemment, de nombreux autres endroits ne sont pas concernés par les radars-tronçons, ce qui fait qu’une grande partie des conducteurs ne sont jamais inquiétés au quotidien.
Plus juste quand même ?
Pour Touring, les radars-tronçons restent toutefois plus justes que les radars fixes qui mesurent la vitesse à un endroit précis. Les personnes inattentives ont dès lors davantage droit à l’erreur. Les radars-tronçons sont-ils l’avenir ? Pas certain, car les voitures enregistrent déjà leur vitesse et l’Europe pourrait donc légiférer en la matière pour s’approvisionner en données directement à la source du véhicule. La preuve avec le système ISA qui détecte toutes les survitesses des conducteurs (quand cela fonctionne). Place donc bientôt à la voiture mouchard.
Du côté de chez VIAS, on avance toutefois que les radars-tronçons restent de très bons outils et que ceux-ci pourraient encore être améliorés, par exemple en ajoutant des portiques intermédiaires qui permettraient de flasher aussi ceux qui entrent plus tard ou sortent plus tôt du tronçon. À condition que cela soit possible, car un portique coûte très cher. Il sera donc impossible d’en équiper toutes les entrées ou sorties d’autoroute en Belgique où le réseau routier est particulièrement dense.
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