Rouler au Diesel ou au mazout rouge est bien entendu une pratique illégale. Ce carburant détaxé est en effet réservé au chauffage domestique ainsi qu’aux engins de chantier et d’autres applications industrielles. Cela dit, de nombreux automobilistes utilisent de plus en plus ce carburant pour faire des économies. Car le calcul est vite fait avec un Diesel affiché en stations-service à 2 euros/l alors que le Diesel rouge coûte à peine 1,13 euro/l en cette fin septembre 2023.
Dans ce contexte, les douanes belges qui sont chargées de vérifier l’utilisation du bon carburant redoublent d’efforts pour traquer les contrevenants. Et ils disposent d’ailleurs d’un tout nouvel outil dans leur panoplie qui laissera beaucoup moins de chances aux fraudent. En effet, depuis le 1er juillet dernier, un nouveau marqueur européen, l’ « Accutrace PlusTM », est utilisé dans le mélange et il remplace donc le précédent marqueur, le « Solvent Yellow 124 » qui n’aura plus cours à partir de janvier 2024.
Plus difficile à éliminer
Concrètement, pour détecter les infractions, on ajoutait jusqu’ici au Diesel un colorant rouge et on utilisait le marqueur Euro Solvent Yellow 124. Mais certains avaient trouvé la parade et ils avaient découvert que ce marqueur pouvait être facilement enlevé du Diesel rouge. Cela leur permettait de le vendre comme du Diesel ordinaire.
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La grande différence entre les deux additifs est que le nouveau devient beaucoup plus difficile à extraire du mélange, au point d’ailleurs que cela revient même plus cher que d’utiliser du Diesel routier. Il n’y aura donc plus moyen de frauder.
Des contrôles renforcés
Chaque année, les douanes procèdent à plus de 1.000 contrôles de carburant et la constatation est la suivante : les cas de fraudes sont de plus en plus importants. Aujourd’hui, 18% des contrôles sont positifs au Diesel rouge. Les fraudes sont de plus en plus organisées et les forces de l’ordre ont d’ailleurs déjà découvert des laboratoires de décoloration, preuve que l’opération est lucrative.
Mais l’étau se resserre. D’autant que les douanes disposent désormais de bases de données qui renseignent des fraudeurs déjà pris. Les plaques d’immatriculation sont scannées de sortie que ceux-ci font l’objet de plus d’attention lors des contrôles. Cela dit, certains automobilistes sont de bonne foi et ils peuvent s’être tout simplement fait arnaquer, d’où la question des douanes de savoir où le plein a été fait. N’oublions pas que les amendes sont salées : 500 euros par véhicule en infraction et 1.250 euros pour un camion.
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