Les scan-cars, ce sont ces engins automatisés qui détectent les véhicules qui n’ont pas payé leur redevance de place de parking et qui les verbalisent. La formule est naturellement pratique pour les villes qui sont capables de détecter nettement plus d’infractions qu’avec des agents circulant à pied, mais elle a aussi ses limites comme on a déjà pu le constater, car les erreurs sont fréquentes. La technologie ne fait par exemple par de différence entre une voiture en stationnement et à l’arrêt tandis que, parfois, la machine s’emballe et distribue des amendes à tour de bras, sans raison valable.
On a désormais connaissance d’une nouvelle lacune de ces scan-cars : leur incapacité à identifier et donc à sanctionner une voiture thermique qui est garée sur un emplacement réservé à la recharge d’une voiture électrique. Cette situation découle du fait que les scan-cars ne savent pas faire la différence entre une voiture électrique qui charge et celle qui ne recharge pas (et qui est donc simplement stationnée). Résultat : l’emplacement est tout simplement ignoré du système.
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Squat
La situation est ennuyeuse, car il arrive que de nombreux automobilistes qui ne roulent pas en voiture électrique squattent sans vergogne ces emplacements pourtant réservés aux voitures électriques. Comme cette infraction est ignorée, les auteurs ne sont donc pas inquiétés ou poursuivis.
La situation a été récemment portée à l’attention du Conseil communal de la Ville de Bruxelles. L’échevin de la Mobilité, Bart Dhondt (Ecolo-Groen) a bel et bien connaissance du problème qui est aussi vécu par parking.brussels qui se charge de 12 communes de la Région. Et il confirme que c’est bien « le programme informatique utilisé par les scan-cars [qui] ne permet pas de faire la différence entre une voiture stationnée à une borne en train de charger et une voiture thermique ou électrique qui ne le fait pas. »
Un problème à résoudre ?
Apparemment, le problème n’est pas près d’être résolu. Car il n’existe que deux solutions : soit le fournisseur des bornes installe un système émettant un signal vers la scan-car indiquant si le véhicule stationné est en état de charge ou non, soit en cartographiant toutes les zones de recharge existantes.
Dans ce dernier cas, la tâche s’avère titanesque, car on compte 1.250 bornes en voirie, soit 2.500 points de charge et autant de places de stationnement réservées aux voitures électriques. Un état des lieux prendra donc un certain temps pour ne pas dire un temps certain, d’autant plus que les données liées aux bornes de recharge sont collectées par différents acteurs. Il faudra donc d’abord mettre tout le monde autour de la table.
De quoi permettre aux contrevenants de continuer à opérer en toute impunité ? Pas si vite, car parking.brussels multiplie les patrouilles à pied tandis que les propriétaires de voitures électriques n’hésitent plus à prendre le temps de déposer plainte. Il faut dire que pour de nombreux utilisateurs de voitures électriques, ces bornes sont d’une absolue nécessité, car il est non seulement plus difficile de recharger en ville tandis que certains d’entre eux rejoignent ces bornes avec une autonomie restante de quelques kilomètres. Il leur est donc impossible d’en trouver une autre sous peine de tomber en panne. Décidément, la guerre autour du partage des rues et des places de stationnement entre détenteurs de voitures thermiques et électriques n’est pas terminée.
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