La Belgique a fait depuis peu le choix de radars-tronçons en plus des radars fixes ou mobiles types Lidar. Les radars-tronçons calculent la vitesse moyenne sur une portion de route spécifique et longue de plusieurs kilomètres. Ils permettent donc de faire respecter la vitesse limite sur des distances beaucoup plus longues, obligeant les automobilistes à ne pas relâcher leur attention. Actuellement, c’est la grande offensive pour ces dispositifs qui se multiplient tant au nord qu’au sud du pays. La Wallonie a décidé de mettre les bouchées doubles et de rattraper son retard sur la Flandre en matière de contrôle de vitesse, mais aussi de se montrer beaucoup moins tolérante notamment en adoptant une tolérance zéro à certains endroits stratégiques. De son côté, la Flandre a prévu d’installer 194 nouveaux radars-tronçons sur les routes en 2023. Autant dire qu’il est vraiment risqué désormais de se laisser aller côté vitesse.
Manifestement, tous les Européens sont logés à la même enseigne, car ces dispositifs fleurissent partout. Et leur effet serait clairement dissuasif, car le taux de verbalisation est nettement plus faible sur ces portions surveillées : selon des chiffres venant de France, il n’y aurait eu « que » 5.000 PV sur la cinquantaine de radars activés l’an dernier, alors que les radars fixes classiques ont flashé plus de… 100.000 fois !
La France s’en débarrasse
Il y a toutefois un pays où les radars-tronçons ne sont plus souhaités : la France qui les démonte progressivement. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que ces radars coûtent extrêmement cher à la collectivité. En effet, l’appareillage est évidemment doublé puisqu’il faut placer un radar en début et en fin de section tandis qu’il nécessite aussi beaucoup plus de maintenance. Dès lors, les autorités françaises les remplacent par des radars fixes de nouvelle génération dit « tourelle », plus à même de débusquer les infractions ou d’en identifier plusieurs à la fois, comme les nouveaux Lidar « mitraillette » mis en place en Belgique.
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La France constate qu’un radar-tronçon flashe 5.000 fois par an contre 14.000 fois en moyenne par radar fixe. Selon le Courrier Picard, « officiellement, la Sécurité routière justifie leur remplacement progressif par un autre type de radar par un moindre coût économique. Mais c’est en réalité davantage la rentabilité de ces appareils qui soucie les autorités. Ils ne génèrent en fait tout simplement pas assez d’argent par les contraventions ! »
Nous y voilà : les radars-tronçons seraient donc tellement efficaces pour la sécurité routière qu’ils empêcheraient de remplir les caisses de l’État. La démarche du gouvernement français prête donc à la réflexion, car cela signifierait que l’objectif zéro accident semble moins important que la génération de recettes financière. Reste à voir si cet état d’esprit s’imposera aussi d’ici quelques mois ou années en Belgique une fois que les automobilistes auront pris le pli de lever le pied sur ces portions (chèrement) surveillées…
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