L’histoire de la DeLorean DMC 12 est avant tout celle d’un grand gâchis au centre duquel figure John Zachary DeLorean, ingénieur de formation et ancien numéro deux de General Motors. Grand habitué des événements mondains, l’homme est également redoutable avec tout ce qui touche le marketing. Au milieu des années 70, il démissionne de son poste et fonde la DeLorean Motor Company afin de développer son projet de voiture de sport durable et économe en carburant. Les problèmes de développement s’enchaînent et le projet s’enlise.
DeLorean fait dessiner une carrosserie par Giugiaro qui a la particularité d’être composée de panneaux en fibre de verre recouverts d’une feuille d’inox. La caisse est finalement confiée aux bons soins de Lotus qui adapte la plateforme de l’Esprit pour l’accueillir. Lorsque la voiture semble enfin proche de la production, il est temps de lui trouver une usine pour la fabriquer. L’américain entame alors un tour du monde pour trouver le meilleur endroit. Opportuniste, il trouve enfin son bonheur en Irlande, près de Belfast, une région sinistrée économiquement, où le gouvernement local est prêt à l’aider financièrement en échange de la création de 3.000 emplois.
Déception
Les exemplaires de présérie connaissent de nombreux problèmes sérieux (portes qui ne s’ouvrent pas, pannes électriques à réputation, etc.) retardent la fabrication de la DMC 12. Le souci, c’est que les réserves d’argent s’épuisent vite et que le train de vie fastueux de DeLorean n’arrange pas les choses. En janvier 1981, la chaîne de production est enfin lancée mais la main d’œuvre non-qualifiée fait que les premiers exemplaires connaissent de nombreux problèmes de fiabilité.
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La DMC 12 déçoit en raison de son prix prohibitif (plus de 2 fois le tarif annoncé au départ), de ses performances très moyennes de son moteur PRV (Peugeot-Renault-Volvo) et de sa qualité globale très moyenne. Les ventes sont décevantes et le constructeur a les poches vides. Pour gagner rapidement de l’argent, John DeLorean s’engage finalement à revendre de la drogue au profit de trafiquants, une opération qui s’avère être un piège tendu par le FBI ! Les problèmes judiciaires commencent alors et DMC est déclaré en faillite le 26 octobre 1982.
Enfin le salut ?
Devenue iconique grâce au film « Retour vers le futur », la DeLorean est certainement l’une des plus mauvaises voitures de sport de son époque en raison de sa conception bâclée et de son moteur très mou développant 130 pauvres chevaux. Spécialiste britannique de l’électrification de modèles de collection, la firme Electrogenic s’est penché sur le cas de la DMC 12 et a développé un kit « plug and play » qui lui est destiné.
Complètement réversible, la transformation consiste en l’installation d’un moteur de 218 ch et 310 Nm. Ce qui est étonnant, c’est que la DeLorean ainsi gréée ne pèse que 40 kg de plus que la version thermique d’origine. Une batterie de taille raisonnable lui donne une autonomie d’environ 240 km. Les performances sont améliorées puisque le 0 à 100 km/h est effectué en moins de 5 secondes, ce qui bien plus rapide qu’avec le V6.
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