Le principe est le suivant : la société privée relève les infractions et les transmet à la police qui les traite. Bien entendu, la société privée est rémunérée pour ce service. Et cela se fait par le biais des amendes sur lesquelles les entreprises prélèvent 24 euros forfaitairement, quel que soit le tarif de l’amende administrée.
Le ministre flamand de l’Administration intérieure, Bart Somers (Open VLD), vient toutefois de mettre un coup de pied dans ce château de cartes en déclarant que certaines clauses des contrats passés étaient inacceptables parce qu’elles visaient à maximiser les profits. Autrement dit : ces radars sont illégaux, car l’entreprise privée aurait presque son mot à dire dans la politique de mobilité de la commune.
Réduction de l’autonomie communale
En réalité, ce qui pose souci, ce sont les contrats-cadres imposés par ces entreprises privées aux communes et qui visent à éviter les travaux de voirie, comme installer des ralentisseurs. En clair, tout serait mis en œuvre pour éviter que les usagers réduisent leur vitesse par d’autres moyens, ce qui permettrait évidemment aux radars de flasher plus. Et aux entreprises privées d’empocher plus d’argent.
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Bart Somers a indiqué que « la décision est illégale et les termes du contrat sont contraires à l’intérêt public » tout en ajoutant que « la collaboration avec des partenaires privés doit rester possible, mais une autorité locale doit pouvoir décider à tout moment de réaliser des travaux de voirie.
Les autorités locales doivent pouvoir décider de manière autonome d’installer des ralentisseurs. Sinon, des projets qui visent le profit risquent de mettre en danger la sécurité routière ». Dans la commune de Bonheiden, on indique que le contrat n’était pas encore finalisé et que les remarques du ministre seront prises en considération pour la conclusion de celui-ci. Affaire à suivre.
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