Au début du mois de mai de cette année, la page Facebook de Gocar.be a presque explosé après que nous ayons annoncé que le Conseil européen de la sécurité des transports avait annoncé que les limiteurs de vitesse pour les voitures devraient devenir obligatoires dès 2022. Beaucoup de nos lecteurs sont montés sur leurs talons et la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. L’institution européenne qui veut renforcer la sécurité sur les routes européennes et vise à réduire à zéro le nombre de tués, pensait déjà en 2019 que ces limiteurs devraient être la règle mais avait remis le rapport en question il y a seulement deux mois. Ce rapport, à toutes fins utiles, doit encore être approuvé par la Commission européenne.
Aux États-Unis ?
L’idée du limiteur de vitesse obligatoire fait frémir de nombreux Européens mais aussi des Américains. Cette semaine, plusieurs grands sites d’information américains ont fait état de l’introduction des limiteurs de vitesse en Europe, et depuis lors, cette population la redoute également. Il faut savoir que les limitations de vitesse aux États-Unis sont assez strictes. Les États-Unis sont célèbres pour avoir introduit la règle du 55 mph, qui signifiait une vitesse maximale inférieure à 90 km/h. En octobre 1980, les compteurs de vitesse n’étaient autorisés à monter qu’à 85 miles par heure (près de 137 km/h), une loi qui a été abolie après seulement 18 jours car la National Highway Traffic Safety Administration estimait qu’elle ne réduirait pas le nombre de victimes de la route. De nombreux Belges pensent aujourd’hui que l’on ne peut pas rouler à plus de 90 km/h partout aux États-Unis, mais ce n’est pas vrai. La vitesse maximale autorisée varie d’un État à l’autre et peut aller jusqu’à 137 km/h (85 mph, sur la route nationale 130 du Texas).
À propos du limiteur de vitesse
Différentes “variantes” ont été signalées : des limiteurs de vitesse au sens pur du terme, mais aussi des systèmes qui vous font seulement comprendre de manière irritante (audible) que vous roulez trop vite. De nombreuses questions restent sans réponses, comme celle de la protection de la vie privée des conducteurs (puisque une “boîtes noire” serait installée et que les signaux GPS seraient utilisés). De plus, le lobby automobile, en particulier les lobbies allemands et italiens, exercent des pressions pour empêcher l’adoption d’une loi aussi controversée. Les limiteurs de vitesse signifieraient sans doute la fin des voitures de sport pour la voie publique.
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