Bruxelles vient de publier les résultats de sa grande enquête autour de la qualité de l’air, CurieuzenAir. Concrètement, il s’agissait de mesurer entre le 25 septembre et le 23 octobre 2021 la concentration de dioxyde d’azote à 2.483 points différents disséminés sur le territoire de la Région bruxelloise. Les résultats restent préoccupants, car ils rejoignent les projections de l’OMS réalisées un peu plus tôt cette année.
CurieuzenAir tend aussi à montrer que l’automobile détient une large part de responsabilité, ce qui est assez logique aussi, l’automobile étant la principale productrice de dioxyde d’azote. Cela dit, il n’y a pas que les NO2 qui sont des agents polluants. En effet, il y a aussi les particules fines, les hydrocarbures imbrûlés (HC) ainsi que les oxydes d’azote en général (NOx) qui sont aussi produits par le chauffage domestique (mazout, pellets ou gaz).
Cela dit, il ne faut toutefois pas minimiser le phénomène, car il faut rappeler que la pollution de l’air est classée « cancérogène de type 1 » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Plutôt de que se plaindre et d’attendre, il faut donc agir tout en gardant à l’esprit qu’un tiers de notre exposition à la pollution a lieu à la maison, un autre tiers au travail tandis que le dernier tiers émane de nos déplacements.
Influencer l’avenir reste donc parfaitement possible et à la portée de tous grâce à quelques gestes simples rappelle le journal Le Soir, partenaire de l’opération tout comme De Standaard, Bruzz et l’UAntwerpen
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1. S’informer
Ne pas s’informer, c’est déjà une erreur. Or, il n’a jamais été aussi facile de récolter des informations sur la qualité de l’air dans nos villes, voir même dans notre pays tout entier. Nombreux sont en effet les outils mis à disposition des citoyens et qui rendent compte de la situation en temps réel.
Bien entendu, des outils régionaux existent comme Bruxelles Environnement qui informe sur la qualité de l’air ou la Cellule Interrégionale CELINE qui inclut Bruxelles, la Wallonie et la Flandre.
Cela dit, il existe aussi des applications européennes bien pratiques qui permettent de prendre ses dispositions lorsqu’on voyage (IQAIR). Et tout ceci fonctionne aussi sur smartphone, comme avec Bel’Air qui utilise même la géolocalisation pour apporter une meilleure vision. Tout cela permet d’éviter les axes les plus pollués et, quand tout va mal, de savoir quand il est déconseillé de sortir.
2. Se protéger
Se protéger de la pollution n’est pas uniquement valable lorsqu’on se balade dehors. En effet, il faut aussi savoir que la pollution est bien présente dans nos maisons ou nos appartements. Dès lors, pour optimiser la qualité de l’air qu’on respire, il seule règle prévaut : aérer et ventiler les locaux, car l’air à l’intérieur est parfois… plus pollué que l’extérieur, même en cas de pic de pollution ! La règle est celle de la demi-heure par jour et au moins une fois le matin et une fois le soir. Pensez aussi à ouvrir les fenêtres qui ne donnent pas directement sur la circulation.
Lorsqu’on se déplace, il est important d’éviter les heures de pointe. L’idéal est donc de décaler son trajet. Les mesures sont parfois étonnantes et le fait de déplacer de quelques mètres son parcours peut changer du tout au tout la qualité de l’ait que l’on respire. Là aussi, les cartes avec données en temps réels sont précieuses afin d’éviter les axes les plus pollués.
N’oubliez pas que l’usager n’est pas mieux protégé à pied, à vélo ou en voiture. C’est du pareil au même aussi étonnant que cela puisse paraître. Selon l’ADEME (L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) la concentration en dioxyde d’azote peut sur un périphérique être 4 à 5 fois supérieure dans un habitacle de voiture qu’au centre-ville. Et cela monte jusqu’à 15 fois pour une voiture circulant dans un tunnel routier embouteillé !
C’est d’ailleurs là que la fonction recyclage du chauffage (tant mieux pour ceux qui disposent d’une fonction automatique) prend tout son sens. Il faut savoir que les enfants sont nettement plus exposés à la pollution : ils respirent plus vite et sont donc plus fragiles.
3. Travailler à réduire son empreinte
Réduire le nombre de kilomètres parcourus est un excellent moyen de réduire la qualité de l’air. Rien de nouveau là-dedans. Ce qui est intéressant en revanche, c’est que faire le choix du vélo ou de la marche est grandement bénéfique à la santé, même si ce n’est pas pour tous les trajets. En effet, 30 minutes d’activité quotidienne permettent de réduire les risques de maladie de… 30% !
Pour ceux qui ne peuvent pas se passer de voiture, pensez à opter pour une voiture essence plutôt que Diesel, mais aussi pour un modèle plus petit ou un moteur plus modeste qui consommera moins. Voire d’adopter une voiture électrique dont les bénéfices sont aujourd’hui avérés en matière de rejets.
Bref, il y a donc déjà beaucoup de petites choses à faire à notre échelle. N’oublions pas que c’est de notre santé qu’il s’agit. Et s’il faut attendre le politique…
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