Le Plan Climat a pour objectif de mettre aussi l’accent sur la qualité de vie dans les villes où la qualité de l’air est en général moins bonne. La voiture à combustion est souvent pointée du doigt par les groupes d’action et les politiciens en raison de ses émissions polluantes.
C’est d’ailleurs à ces fins que plusieurs villes ont adopté des mesures afin de bannir les voitures essence et Diesel des centres urbains. C’est à ces fins qu’Anvers, Bruxelles et Gand ont mis en place des zones de basses émissions (LEZ) qui interdisent la circulation aux voitures les plus polluantes.
La ville de Gand a introduit sa zone à basses émissions le 1er janvier 2020. Après un an, il est donc temps de dresser un bilan et d’examiner les premiers résultats. Sauf qu’il y a un hic.
En effet, on s’imaginait que cette mesure aurait eu une influence positive, notamment sur la teneur en particules fines. Or, les données des enregistrements ne semblent pas indiquer que les choses se soient améliorées. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle sur la qualité de l’air que l’Agence flamande pour l’environnement (VMM) vient de publier. Il est spécifié « qu’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur la situation à Gand ».
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Seulement une estimation
Plus curieux encore : la seule donnée qui est présentée est une estimation globale de la pollution effectuée sur base des immatriculations de voitures à Gand. Les chiffres montrent que les habitants délaissent progressivement les voitures Diesel au profit des voitures à essence.
Cela devrait donc selon l’Agence se traduire par une baisse de 52 % du carbone noir, de 20 % des particules fines et de 8 % de l’azote. Sauf qu’il ne s’agit que d’une projection théorique qui n’est pas aujourd’hui confirmée par des mesures empiriques.
Le fait est que la qualité de l’air à Gand est aussi déterminée par d’autres facteurs – la météo, la direction du vent, les conditions présentes aux endroits où sont implantés les appareils de mesure (travaux routiers ?) …) –, tandis que depuis plusieurs mois, il y a eu aussi une baisse sensible du trafic routier en raison de la crise du coronavirus.
Pour toutes ces raisons, il est donc difficile de chiffrer exactement les effets positifs de la LEZ, car il faudrait pouvoir comparer la situation d’aujourd’hui avec celle qui a précédé. Ou alors avec les données d’une autre ville.
Bien sûr, il semble évident que la réduction du trafic automobile dans une zone se traduit par une meilleure qualité de l’air. Mais il est aussi évident qu’il y a un réel besoin de pouvoir s’appuyer sur des chiffres avérés si on veut pouvoir donner une crédibilité à la politique. Et que l’on veut que cette politique soit comprise et soutenue par les citoyens.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, certains citadins qui utilisent encore une voiture Diesel pour se déplacer se sentent souvent pointés du doigt, mais aussi désavantagés, car, dans d’autres villes, il n’y a pas d’interdiction de ce genre. Il faut donc donner plus de cohérence et de transparence dans les effets positifs que les LEZ peuvent générer. Et cela passe nécessairement par des preuves chiffrées.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be