La loi du plus fort, c’est en substance aussi la règle qui prévaut dans le monde automobile puisqu’on a appris qu’une nouvelle victime serait bientôt à déplorer : Seat ! Pourtant, la marque qui avait intégré le giron de Volkswagen en 1986 avait connu une belle période de croissance à la fin des années 1090, lorsque les nouvelles Léon et Toledo étaient arrivées. C’était à la même époque que la relance de Skoda qui a été un vrai succès.
Cela dit, si Skoda continue de surfer sur la vague, il n’en va pas de même pour Seat qui connaît de grosses difficultés depuis un peu plus de 10 ans. La faute probablement à l’époque où tous les modèles n’étaient que des copiés/collés les uns des autres… Depuis en effet, la marque n’est jamais parvenue à se relever.
La fin est annoncée
Cela dit, depuis l’arrivée de Luca de Meo (qui est depuis parti à la tête de Renault), Seat est parvenue à se réinventer, notamment au travers de la (sous)marque Cupra, d’obédience plus sportive. Cette dernière en effet qui concentre aussi l’offre de voitures électriques connaît un succès croissant, au détriment de Seat – la El Born initialement prévue pour Seat a été absorbée par Cupra. Et c’est apparemment ce qui aurait motivé la décision des têtes pensantes de Seat.
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Dans un communiqué, ceux-ci ont en effet expliqué que « Seat S.A. développe également l’avenir de la marque Seat. Elle travaille actuellement au renouvellement de ses modèles Ibiza, Arona et Seat Leon pour continuer à proposer des voitures hybrides rechargeables et à combustion efficaces jusqu’à la fin de cette décennie. » En clair, Seat va renouveler ses modèles phares jusqu’en 2030 et après, ce sera terminé. Ou presque puisque la marque deviendra alors une marque de mobilité.
« Seat se concentrera plutôt sur les nouvelles formes de mobilité dont les jeunes ont besoin, telles que le partage, les abonnements et la micromobilité », a précisé la marque, comme c’est déjà le cas avec Seat Mó, l’un des services de partage les plus importants de Barcelone et qui a vendu 10.000 motos électriques ces deux dernières années.
Cette situation reflète la fragilité du marché et les retournements brutaux qui peuvent intervenir à tous moments. Seat en est victime aujourd’hui dans un contexte de mobilité très changeant. D’autres constructeurs pourraient encore être surpris dans les mois ou les années qui viennent, notamment en raison de la menace chinoise qui plane sur la transition électrique… Une étude montre que l’empire du Milieu pourrait capter jusqu’à 24 milliards d’euros par an au détriment des constructeurs européens. La guerre ne fait que commencer…
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