Depuis la crise de la Covid, l’industrie automobile fait face à de nombreux problèmes. En effet, il a fallu composer avec les confinements successifs puis avec les pénuries de semi-conducteurs qui ont touché de plein fouet le secteur automobile, les industriels n’ayant pas sécurisé leur approvisionnement sur ces pièces. A suivi ensuite la guerre en Ukraine qui a engendré des pénuries de câbles électriques, car ceux-ci étaient majoritairement produits dans ce pays envahi par la Russie.
Selon la fédération des professionnels de l’automobile, Traxio, interrogé par HLN, les immatriculations de voitures neuves sont en hausse sur ces trois derniers mois, ce qui signifie donc que les chaînes d’approvisionnement refonctionnent.
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Cela dit, les choses n’ont toutefois pas encore retrouvé leur cours habituel. De l’aveu même des constructeurs, la situation commence à se résorber lentement. Car si les puces électroniques sont de nouveau disponibles, ce n’est toujours pas le cas des câblages électriques ni du… cuir ! En outre, la politique zéro Covid qui est toujours appliquée en Chine entraîne encore de nombreuses fermetures d’usines avec, à la clé, de nouvelles ruptures dans les chaînes et donc de nouveaux retards.
Une situation qui va perdurer jusque fin 2023
Selon Traxio, la situation ne va pas se régler rapidement. En effet, pour retrouver des délais de livraison habituels, il faudra probablement attendre jusqu’à la fin 2023, voire jusqu’au printemps 2024 selon d’autres observateurs ! Une estimation qui est d’ailleurs confirmée par la plupart des constructeurs eux-mêmes, même si ceux qui indiquent que les retards seront de plus en plus courts.
Dans les mois qui viennent, les constructeurs et les réseaux de distribution vont s’atteler à tenter de combler le retard accumulé. La pénurie de puces a empêché la construction de 18 millions de voitures et le nombre de commandes non honoré reste très élevé. Selon HLN qui a interrogé le plus grand distributeur indépendant de Belgique, Van Mossel, 20.000 commandes de voitures seraient en cours, contre 7.000 habituellement.
De 3 mois à 3 ans
Manifestement, la durée d’attente relative à la commande d’une automobile est assez imprévisible et elle est aussi très variable d’une marque à l’autre et même d’un modèle à l’autre au sein d’une même marque. Et le temps d’attente dépendra aussi des options choisies.
Du côté des distributeurs indépendants, on indique que le délai moyen reste de 8 à 9 mois, même si certains modèles sont disponibles en quelques semaines, mais ce sont généralement des modèles plus petits et dotés de moins de technologie. À l’inverse, des modèles recherchés, comme les Mercedes CLA Shooting Brake par exemple, il faut plutôt compter 18 mois de délai. Et si on souhaite se faire plaisir avec une Classe G, le temps d’attente explose à 3 ans. Pourquoi ? Tout simplement parce que certaines marques donnent aujourd’hui priorité aux modèles électriques. Cela dit, des délais de plus d’un an et demi restent malgré tout exceptionnels.
À noter que certaines marques fonctionnent toutefois différemment. Elles ont constitué du stock, ce qui permet de répondre en quelques jours aux demandes les plus pressantes pour des véhicules de masse. C’est notamment le cas de certaines marques du groupe Stellantis sur la gamme Citroën ou Opel par exemple.
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