L’industrie automobile traverse une période particulièrement difficile. Il faut dire que les crises se succèdent : d’abord celle du coronavirus qui a paralysé les ventes, puis celle des puces électroniques ou semi-conducteurs qui a arrêté les chaînes de production et maintenant celle de la guerre en Ukraine qui pose aussi de nouveaux problèmes d’approvisionnement en pièces détachées. Le principal problème concerne cette fois le câblage des voitures ou « faisceaux de câbles », c’est-à-dire l’ensemble de fils et de connecteurs électriques.
Malheureusement pour le secteur, plusieurs fabricants de câbles destinés aux constructeurs occidentaux opèrent depuis l’ouest de l’Ukraine. Or, ces entreprises ont du réduire leur production, voire la stopper complètement pour certaines d’entre elles en raison du conflit. Ces problèmes d’approvisionnement ont perturbé les flux et certains constructeurs automobiles sont déjà impactés au point de devoir même suspendre la production sur certaines chaînes en raison du caractère essentiel de ces éléments.
Les chaînes de production sont à l’arrêt
BMW est ainsi déjà contraint d’arrêter temporairement la production dans ses usines de Munich et de Gindolfing (D), mais aussi d’Oxford (GB) ainsi que dans la ville néerlandaise de Born, où VDL Nedcar assemble également des BMW et des Mini. Volkswagen et Porsche sont logés à la même enseigne.
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Voilà donc une nouvelle épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de nombreux constructeurs qui vont forcément devoir trouver des alternatives et réorienter leurs flux d’approvisionnement afin de faire produire ailleurs ces câblages.
Le conflit actuel en Ukraine ne fera qu’accentuer ces problèmes d’approvisionnement qui existe déjà pour les puces électroniques et maintenant les câblages. Il ne faut pas oublier que la Russie est l’un des principaux fournisseurs de palladium sur le marché, un minerai omniprésent dans les composants électroniques, tandis que l’Ukraine pèse pour sa part à hauteur de 70% de la production mondiale de néon, un gaz essentiel à la production de semi-conducteurs.
Il est en outre évident que ce ralentissement de la production automobile va entraîner un nouvel allongement des délais de livraison pour les voitures neuves. En fonction du modèle commandé, ces délais s’étalaient déjà entre trois mois et… deux ans et demi. Il y a donc fort à parier que de nouveaux allongements seront à acter dans les prochaines semaines, au grand dam du marché, de la rentabilité des entreprises automobiles, mais aussi des consommateurs.
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