Économie

Les constructeurs automobiles se plaignent de la lenteur de la croissance du réseau de recharge européen

L’Europe a un besoin urgent de stations de recharge supplémentaires si elle veut mener à bien son ambitieux passage à l’électricité. Tel est le message de plusieurs marques automobiles à la suite d’une enquête approfondie menée par Bloomberg. Pourtant, une marque automobile ne se plaint pas.

Piet Andries | Publié le 27 mars 2024 | Temps de lecture : 7 min

Si le nombre de bornes de recharge pour voitures électriques augmente en Europe, il peine à suivre le rythme de croissance rapide des véhicules électriques. Cette situation inquiète les constructeurs automobiles. Ils craignent que les ventes de leurs modèles électriques ne soient encore plus entravées si le déploiement ne s’accélère pas.

Plusieurs grandes marques automobiles ont exprimé leurs inquiétudes à la suite des résultats d’une enquête de Bloomberg New Energy Finance montrant que l’électrification progresse plus vite que le développement des infrastructures. Martin Sander, de Ford, prévient que, sans améliorations significatives, tous les consommateurs ne pourront pas rouler à l’électricité partout en Europe d’ici à 2035, mais c’est le point de basculement à partir duquel seules les ventes de voitures à zéro émission seront autorisées.

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Qu’en est-il de la recharge bidirectionnelle ?

Chez Renault, c’est Luca de Meo qui jette de l’huile sur le feu. Il souligne qu’il y a une grave pénurie de stations de recharge adaptées à la recharge bidirectionnelle, le système par lequel les voitures électriques transmettent leur énergie au réseau (ou au boîtier électrique à la maison), contribuant ainsi à absorber les heures de pointe et permettant à leurs propriétaires de gagner un centime sur leur voiture à batterie en profitant des fluctuations de prix. La Renault R5 E-Tech peut faire cela, tout comme la Neue Klasse attendue de BMW et certains modèles ID. de Volkswagen.

De Meo plaide en faveur d’un système de charge et de paiement unifié, similaire à la norme de télécommunication mobile GSM, et appelle à une plus grande coopération dans le secteur. À cette fin, il a même écrit une lettre de 20 pages aux administrateurs européens, appelant à renforcer la forteresse des marques automobiles d’inspiration européenne pour endiguer l’avancée asiatique. Cette lettre ne devrait certainement pas être dissociée des points du programme pour les prochaines élections européennes. Le moment est venu.

Le système de recharge avec couplage CCS2 a été normalisé par l’Europe depuis un certain temps déjà – contrairement à l’Amérique où Tesla, avec son NACS, semble s’imposer tranquillement après que toutes les grandes marques l’ont soutenu l’une après l’autre. L’Europe s’est également déjà penchée sur le système de paiement, exigeant une tarification en temps réel et la possibilité de payer par carte de crédit à tout moment. Mais tout le monde s’accorde à dire que des alternatives conviviales aux cartes sont nécessaires à long terme. La construction d’un réseau adéquat joue évidemment un rôle clé, mais nous ne devons pas perdre de vue le fait que les VE se rechargent à domicile ou sur le lieu de travail dans 80 % des cas.

Le fait que Tesla ne se joigne pas aux plaignants n’est pas surprenant. Dès le départ, la marque a misé sur son propre réseau de Superchargeurs, sachant que sans lui – de manière réfléchie – elle ne pourrait jamais vendre ses voitures dans la rue. Aujourd’hui, la marque compte plus de 1 100 chargeurs rapides en Europe. À l’échelle mondiale, on en compte pas moins de 5 800.

La banque en avant pour la Belgique

Les marques automobiles ne s’arrêtent pas à une protestation verbale. Parmi elles, plusieurs sont déjà passées à l’action et travaillent sur leur propre réseau, sur le modèle de Tesla. Mercedes vise un réseau de 10 000 chargeurs rapides d’ici 2030, dont 200 devraient déjà être opérationnels en Europe cette année. Totalement en phase avec l’image de la marque, il s’agira même d’une expérience confortable. Renault n’est pas en reste. Avec un budget d’investissement moindre, il déploiera un réseau à l’aide de ses concessions proches des grands axes. Cela permet d’économiser sur l’achat de terrains et d’installations. La marque vise 200 stations de recharge rapide d’une capacité de 400 kW.

La Belgique n’est d’ailleurs pas en reste pour ce qui est du déploiement de son réseau de recharge. Grâce à la fiscalité, le nombre de points de charge en courant alternatif a doublé l’année dernière pour atteindre 41 903. Le nombre de points de recharge rapide a même grimpé en flèche l’année dernière, triplant presque pour atteindre un total de 2 460. L’Observatoire européen des carburants alternatifs, l’organisme qui suit de près l’évolution de la situation sur le continent pour le compte de la Commission européenne, a même félicité notre pays pour cette réussite.

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