La voiture électrique pourrait-elle avoir les ailes plombées après les prochaines élections européennes et américaines qui se dérouleront en 2024. Ce n’est pas impossible et, plus fort encore, c’est précisément le scénario auquel Carlos Tavares, le PDG de l’immense groupe Stellantis, prépare son groupe. L’homme ne cache rien de ses prévisions et il a avoué au média allemand Automobilwoche que Stellantis pourrait revoir sa stratégie « si l’opinion politique et publique tend à réduire le nombre de voitures électriques ».
Il faut dire que le calendrier et les enjeux électoraux sont importants en 2024 : il y a les élections du Parlement européen en juin ainsi que les élections présidentielles américaines en novembre. Il se pourrait donc qu’à l’issue de celles-ci, la politique déterminée soit différente, notamment vis-à-vis des décisions en matière de transition pour la mobilité. En Europe, certains pays et groupes politiques ne cachent en effet pas leurs réticences pour la voiture électrique et ils pourraient faire pression pour réduire les projets actuellement validés et notamment l’interdiction de ventes de voitures thermiques en 2035. Idem aux États-Unis. Si Donald Trump – climatosceptique, rappelons-le – revenait au pouvoir, il trouverait certainement plaisir à détricoter ce que le gouvernement démocrate de Joe Biden a construit autour de la voiture électrique et de la transition électrique en général.
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Préparer Stellantis. Et les autres ?
Carlos Tavares envisage réellement cette possibilité de détricotage, en Europe comme aux États-Unis. « L’une de mes tâches consiste à préparer l’entreprise à de nouvelles conditions-cadres. Nous avons des plans préparés à cet effet. » Entre les lignes, on comprend donc que, le cas échéant, Stellantis serait prêt à réduire la voilure de la voiture électrique et de réactiver si nécessaire son programme thermique – ou du moins à le prolonger. Vrai ? Officiellement non, car un porte-parole du groupe a réitéré par la suite la poursuite du plan Dare Forward 2030 qui prévoit que 100% des ventes en Europe et 50% aux États-Unis seront des modèles entièrement électriques.
Il faut dire que l’incertitude perdure autour de la voiture électrique. Car les ventes commencent elles aussi à ralentir. Selon plusieurs spécialistes, le marché est arrivé à un premier plateau, les early adopters ayant tous été satisfaits. Il reste les autres consommateurs qui, manifestement, seront beaucoup moins pressés de changer leurs habitudes. Selon les prévisions, ce ralentissement devrait durer deux ou trois ans, le temps que le marché accueille des voitures électriques moins chères.
Il faudra donc voir ce qu’il advient des règles décidées jusqu’ici. Si en Europe, la transition est programmée à 2035, aux États-Unis, au moins 10 États ont adopté la législation californienne qui prévoit d’éliminer progressivement les nouvelles voitures thermiques d’ici à 2035.
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