Si la voiture électrique commence à avoir du succès, celui-ci aurait déjà – et étonnamment –atteint un pic. L’information est étonnante, car c’est plutôt une forte croissance qui s’observe : au cours de 9 premiers mois de l’année, les ventes mondiales de voitures électriques ont atteint une hausse de +43% par rapport à la même période en 2022. Mais cette croissance ne serait pas du tout suffisante, comme en témoignent d’ailleurs le ralentissement – voir le gel – des investissements chez Ford, les arrêts des chaînes de production et le dégraissage des équipes chez Volkswagen ou encore les ventes décevantes chez Mercedes.
Alors quoi ? La voiture électrique se vend-elle bien ou pas ? En fait, la situation fait l’objet de nombreuses analyses rapporte Automotive News Europ, notamment au sein des bureaux de consultance spécialisés comme JATO Dynamics, Global Data ou encore The Langston. Et le constat est le suivant : les ventes ont beau progresser rapidement, les carnets de commandes ne sont pas pleins, loin de là et on confondrait dès lors livraisons (qui ont pris du retard en raison des pénuries et de l’allongement des délais de production) les ventes.
Les early adopters déjà satisfaits
Dans le marketing, il y a toujours une frange des consommateurs qui est considérée comme celle des early adopters, c’est-à-dire les clients qui sont les premiers à adopter un nouveau produit ou un nouveau service. Et ce serait le cas pour la voiture électrique : tous les early adopters ayant été servis en voitures électriques, il resterait donc les clients normaux qui sont nettement moins pressés d’en acquérir une en raison des freins maintes fois évoqués : le prix, l’autonomie, le réseau de recharge, etc.
Dans ce contexte, les prévisions des analystes sont plutôt pessimistes dans le sens où ceux-ci prévoient que le pic atteint va probablement se prolonger pendant au moins deux ans, soit jusqu’en 2025 lorsque les premières voitures électriques plus abordables (25.000 euros) seront disponibles. Pour illustrer la situation, les analystes indiquent que la voiture électrique entre « dans sa vallée de la mort » qui caractérise une période de production qui dépasse la demande, ce qui induira aussi une dévaluation importante du produit. À voir donc si ces prévisions se confirmeront dans les mois qui viennent.
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