Pourquoi certaines voitures neuves vont être beaucoup moins chères d’ici peu

Les personnes à la recherche d’une nouvelle voiture pourraient faire de très bonnes affaires cet automne. En effet, plusieurs constructeurs disposent de gros stocks sur leurs parkings. Mais en cette fin 2024, il y a aussi une autre raison pour laquelle la période des soldes va commencer beaucoup plus tôt cette année.

Publié le 7 novembre 2024
Temps de lecture : 4 min

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Pourquoi certaines voitures neuves vont être beaucoup moins chères d’ici peu

Pour les consommateurs, les périodes de turbulences économiques sont souvent des aussi périodes intéressantes d’un point de vue pécuniaire. En effet, avec un niveau de ventes toujours nettement inférieur par rapport à la période de crise (Covid, guerre en Ukraine, énergie, pénuries), l’offre automobile est aujourd’hui largement excédentaire. Si quelque 13 millions de voitures ont été vendues dans l’UE en 2019, ce volume est tombé à même pas 11 millions l’an dernier.

L’industrie s’affaire aujourd’hui à se réorganiser pour s’adapter à cette demande moindre. Il s’agit de réduire la production et, forcément, de fermer des usines. En attendant, les stocks sont là. Et ceux qui cherchent une nouvelle voiture aujourd’hui peuvent donc faire de bonnes affaires.

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Des remises polymorphes

Lors de l’annonce de ses derniers résultats trimestriels, BMW, leader sur le marché belge, a admis qu’il avait trop de voitures en stock, des immobilisations qui pèsent sur le cash-flow. L’objectif est dès lors d’éliminer ce stock d’ici la fin de l’année. Fin octobre, Volkswagen a aussi fait savoir qu’elle était aux prises avec des surplus et c’est la même chose chez Stellantis qui commence à brader.

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Il faut dire que les comptables ont les stocks en horreur. Car il s’agit de liquidités immobilisées qui ne servent à rien et qui, pire, peuvent subir une dépréciation rapide. Et comme le rythme des usines n’a pas encore vraiment faibli, il est de plus en plus nécessaire de s’en débarrasser, même s’il faut alors pratiquer des remises importantes. Bien qu’industriellement critique, cette situation est évidemment une bonne chose pour les nouveaux acheteurs, mais pas des existants. Car ces derniers constatent aujourd’hui que la même voiture est sensiblement moins chère que ce qu’ils ont déboursé à l’époque. La crainte de l’effondrement de la valeur résiduelle est donc grande.

Aujourd’hui, les remises prennent des formes différentes et parfois même des niveaux d’équipements inédits. La marque Peugeot par exemple a annoncé le lancement d’un nouveau niveau d’équipement Style sur les 208, 2008 et 308 et pour toutes les motorisations. La marque sœur, Opel, applique quant à elle un rabais sur le Mokka récemment facelifté. En Allemagne, Skoda a annoncé de nouvelles versions d’entrée de gamme moins chères pour les Fabia, Scala, Kamiq, Karoq et Octavia.

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Baisse de la moyenne CO2

Par ailleurs, il faut aussi compter avec le renforcement de la norme d’émissions de CO2 qui entrera en vigueur le 1er janvier 2025. Dans ce cadre, les constructeurs ont tout intérêt à se débarrasser rapidement des voitures qui exercent un impact négatif sur la moyenne du parc automobile, et ce avant le début de l’année prochaine. Concrètement, il s’agit de modèles classiques à essence dont les émissions de CO2 sont supérieures à 110-120 g/km. Et il y a urgence, car les constructeurs qui dépassent la moyenne imposée pour leur gamme s’exposent à de lourdes amendes.

Pour le calcul de cette moyenne, c’est en effet la date d’immatriculation qui compte, et non celui de la signature du contrat de vente ou la livraison. Cela signifie que les constructeurs peuvent immatriculer eux-mêmes les voitures cette année en attendant de les vendre prochainement à des clients. Les véhicules en question seront revendus comme « jeune occasion avec 0 km », ce qui promet là aussi de belles remises.

Dans le cas des voitures électriques, la pression exercée par cette moyenne CO2 est déjà visible. Volkswagen par exemple a réduit temporairement le prix de l’ID.3 (Pure) à 30.810 euros. Comme les livraisons interviendront début 2025, les exemplaires seront immatriculés l’an prochain, ce qui améliorera d’office le bilan CO2. Ce n’est sans doute pas non plus un hasard si Kia lance aujourd’hui une version moins chère de l’EX9, avec une batterie de plus petite capacité. Ce ne sera certainement pas la dernière voiture électrique dont le prix baissera en raison des règles plus strictes de l’Union européenne en matière d’émission de carbone…

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