Faites ce que je dis et pas ce que je fais ? C’est un peu l’impression que l’Europe donne selon une étude l’organisme – certes environnemental – Transport & Environment (T&E). Selon cette enquête, il apparaît que les cinq plus grands États membres dépensent 42 milliards d’euros par an pour subventionner les voitures de société fonctionnant aux carburants fossiles.
Parmi les pays épinglés, l’Italie aurait fourni 16 milliards d’euros de subventions pour les voitures de société fonctionnant aux carburants fossiles, suivie par l’Allemagne, qui octroie 13,7 milliards d’euros selon les chiffres du cabinet de conseil Environmental Resources Management. Malheureusement, les données pour la Belgique ne sont pas publiés. Peut-être parce que notre pays est un de ceux qui privilégient le plus la voiture électrique, du moins pour les voitures de société. Pour les particuliers, c’est une autre histoire.
Chez les voisins
Selon l’étude, la France et la Pologne offrent respectivement 6,4 et 6,1 milliards d’euros par an aux entreprises qui utilisent des voitures thermiques, notamment en compensant l’utilisation du carburant. Dans ces pays, il s’agit surtout pour les gouvernements ne se pas s’attirer les foudres de certaines milieux économiques et de voir des secteurs entiers paralysés.
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Pour T&E, qui s’est confiée à Reuters, « il est illogique et inacceptable de verser des milliards d’argent public dans des technologies qui sont en contradiction avec l’agenda de transition verte de la Commission européenne ». On comprend évidemment le paradoxe. Car il semble évident que cette manne financière pourrait être utilisée pour justement accompagner les automobilistes à effectuer leur transition. Et 42 milliards d’euros, c’est tout de même une sacrée somme.
La publication de cette étude n’est probablement pas anodine alors que les ventes de voitures électriques se sont effondrées ces derniers mois. Il y a donc évidemment un appel du pied de la part d’un organisme environnemental… mais qui n’a pas tort non plus sur le fond : pourquoi imposer une transition, alors que de l’autre côté d’importantes subventions font exactement l’inverse ? C’est évidemment cette attitude paradoxale qui est à pointer du doigt. Comme pour reconnaître cette situation ubuesque, Ursula von der Leyen a annoncé que le nouveau responsable des questions climatiques de l’Union européenne, Wopke Hoekstra, faisait de cette question une priorité pour proposer des moyens de supprimer les subventions accordées aux combustibles fossiles. A suivre donc, car cette double politique n’a aucun sens, car elle prend en otage les automobilistes et les consommateurs en général qui peinent déjà à embrasser la transition.
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