Économie

Russie et Arabie ferment les vannes : quelles conséquences sur les prix du pétrole ?

La semaine dernière, les cours du pétrole ont atteint des sommets lorsque la Russie et l’Arabie Saoudite ont annoncé la poursuite de leur limitation de production jusqu’à la fin 2024. Des hausses de prix en perspectives ?

David Leclercq David Leclercq | Publié le 12 sept. 2023 | Temps de lecture : 4 min

Faut-il faire le plein de sa voiture ou remplir sa cuve à mazout en urgence ? La question mérite d’être posée, car la semaine dernière, les prix du pétrole ont atteint des sommets sur les marchés. En effet, le baril de Brent a dépassé les 90 dollars (90,04 dollars), un plus haut depuis novembre 2022 alors que la crise énergétique faisait rage. Le cours de clôture du « West Texas Intermediate » américain, s’est établi à 86,69 dollars, un record également depuis près de dix mois.

Cette flambée s’explique principalement par l’annonce récente de l’Arabie Saoudite et de la Russie de continuer à limiter leur production de brut jusqu’à la fin de l’année 2023, si pas au-delà. La baisse se chiffre à 500.000 barils par jour pour l’Arabie Saoudite et à 300.000 barils pour la Russie, soit un total de 800.000 barils quotidiens.

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Maintenir les prix

Si les deux pays ont pris la décision de limiter l’offre sur les marchés, c’est bien entendu dans le but d’éviter une baisse des prix et donc de leurs revenus. Pour Francis Perrin, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales et qui était interrogé par le média Usine Nouvelle, « réduire l’offre pétrolière mondiale permet aux pays OPEP+ de prévenir une chute des prix, et il semble qu’ils ont voulu aller vite, car les crises financières ont une dimension psychologique ».

En avril dernier, les pays de l’OPEP+ avaient déjà décidé de réduire leur production. Et l’effet avait été immédiat avec une remontée des cours pendant plusieurs semaines, juste avant la période estivale de forte demande de carburant (vacances, etc.). Mais peut-on s’attendre à une remontée des prix ? C’est possible, mais probablement pas dans des proportions importantes, car le contexte économique mondial ne reste pas favorable. La Chine en particulier continue de tousser et quand la Chine tousse, c’est l’économie mondiale qui prend un coup de froid. Les usines chinoises continuent en effet de tourner au ralenti tandis que la crise immobilière que connaît le pays fait peur bien au-delà des frontières (ce qui plombe l’activité). Pas de panique encore…

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