Ces dernières semaines, le prix des carburants n’a cessé d’augmenter. Le litre de Diesel a ainsi dépassé les 1,905 euro la semaine dernière, soit le prix du mois de novembre 2022 alors que la crise énergétique faisait rage. En seulement 2 mois, le prix d’un plein de 50 litres de Diesel a ainsi augmenté de 11,5 euros en moyenne. Cette situation d’augmentation est le résultat de la reprise économique au niveau mondial de même que la période de vacances où la demande est traditionnellement plus élevée.
Cela dit, alors qu’on s’attendait à une baisse des prix à partir du mois de septembre, il se pourrait que la hausse se poursuive, et ce pour plusieurs raisons. Interrogée par le journal L’Écho, la Brafco (la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants) pointe la faiblesse de l’euro par rapport au dollar, ce qui fait que nous achetons nos carburants plus chers étant donné le change désavantageux – les achats s’effectuent exclusivement en dollars. Si l’euro continue à se montrer faible, cela signifie que les prix ne redescendront pas.
L’OPEP veut faire flamber les prix
Mais il y a une autre raison au prix élevé du pétrole : la volonté de l’OPEP (l’organisation des pays exportateurs de pétrole) de fermer un peu les vannes (1 million de barils par jour) afin de maintenir des prix plus élevés (et donc plus rémunérateur sur les marchés). Cette logique est aussi celle poursuivie par la Russie pendant ce mois d’août. Moscou a en effet réduit de 500.000 barils par jour sa production (1,5% de la demande mondiale) pour faire remonter les prix et pouvoir mieux se financer. Tout ceci contribue bien évidemment à la montée des prix.
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En outre, les États-Unis connaissent une belle reprise économique, comme l’Inde. Outre-Atlantique, le PIB est en croissance de 2,4% alors qu’on l’attendait en repli de 1,7%. Résultat : la consommation de pétrole est repartie à la hausse, ce qui signifie que les USA ont moins de pétrole disponible pour livrer leurs partenaires commerciaux, dont l’Europe. Par ailleurs, les Américains ont aussi puisé dans leurs réserves stratégiques ces derniers mois, ce qui nécessite donc aujourd’hui de les reconstituer, ce qui prive logiquement le marché d’un certain nombre de barils.
De l’optimisme pour la rentrée ?
Selon la Brafco, il faut rester optimiste pour septembre 2023. En effet, actuellement, le baril s’échange autour des 80-85 dollars, un niveau jugé suffisamment rentable pour les pays exportateurs. Ces derniers ne prendront probablement pas le risque d’accentuer la pression, au risque de (re)voir la demande s’effondrer. Et les prix aussi.
La Fédération pense d’ailleurs que l’équilibre du marché devrait permettre aux prix de diminuer légèrement à la rentrée avec un litre de Diesel autour des 1,75 euro/l. Possible, mais il est tout aussi probable que les prix restent similaires à ceux d’aujourd’hui. Esseulé, Poutine pourrait par exemple décider de réduire encore un peu plus sa production pour augmenter ses revenus et financer sa guerre en Ukraine. À voir donc. Le gouvernement belge a toujours à disposition le mécanisme du cliquet inversé tout comme celui de la réduction forfaitaire des accises. Mais il est peu probable que celui-ci recoure dans les semaines qui viennent à ces outils de protection du consommateur.
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