Parce qu’elle est imposée et brouillonne, la transition vers la voiture électrique suscite la méfiance dans le meilleur des cas et souvent l’opposition. Il est vrai que la transition écologique est à large spectre dans le secteur des transports, ce qui explique que les consommateurs et les citoyens tout simplement ne s’y retrouvent plus du tout.
Cette situation n’est pas qu’une vue de l’esprit, comme le démontre une étude publiée par l’Observatoire Cetelem et qui a été menée auprès de 15.000 personnes dans 16 pays du monde, dont la Belgique (avec, en plus, l’Allemagne, l’Autriche, la Chine, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Mexique, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, le Royaume-Uni et la Turquie). Les résultats de cette étude montrent à quel point les consommateurs sont totalement perdus dans le processus d’électrification et même dans les réglementations qui concernent simplement leur ville de résidence.
Une LEZ, c’est quoi ?
L’étude de l’Observatoire Cetelem montre par exemple que 73% des personnes sondées connaissent l’existence ces zones de basses émissions, mais que seulement 34% d’entre elles comprennent exactement de quoi il s’agit. Globalement, 66% des personnes sondées trouvent qu’il s’agit d’une avancée sociétale, mais les réponses sont beaucoup moins évidentes chez les personnes qui sont directement concernées par les zones de basses émissions.
En France et en Belgique, le ratio de personnes pour et contre les LEZ est de 50-50, mais 80% des personnes interrogées estiment aussi que ces zones sont profondément injustes pour les ménages à faible revenu.
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L’interdiction du thermique ? Non merci !
Une grande part des 15.000 personnes sondées sont assez critiques quant à l’interdiction des voitures thermiques d’ici 10 à, 15 ans. Ainsi, 78% des répondants s’inquiètent de l’impact social de cette transition sur les ménages à plus faible revenu, car ils ne pourraient plus revendre leur voiture thermique pas plus que s’acheter une voiture électrique. Dans le même ordre d’idées, plus de 75% des Belges estiment que l’échéance de 2035 pour l’interdiction des voitures thermiques est beaucoup trop proche. La mesure leur semble irréaliste (61%) et inefficace contre la pollution (57%). Et 41% des personnes interrogées pensent que le salut environnemental préviendra de la voiture électrique.
Selon l’Observatoire Cetelem, 32% des personnes interrogées dans ces 16 pays envisagent d’acheter une voiture électrique, un taux qui tombe à 20% seulement en Belgique alors que notre pays connaît une forte proportion de voitures de société qui ne coûte rien à ses utilisateurs. Chez les particuliers en tout cas, le prix, la vitesse et les soucis inhérents à la recharge ou encore l’autonomie limitée constituent les principaux freins à cette adoption. Rien de bien neuf sous le soleil, ce qui signifie que personne n’arrive aujourd’hui à mettre en avant et défendre les avantages de la voiture électrique. Il y a donc un manque flagrant d’information – car, oui, la voiture électrique est moins polluante sur son cycle de vie. Ne sait-on pas que le changement est toujours source de stress et de peur ?
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