La voiture électrique a des bâtons dans les roues. Promis rapide, son déploiement est finalement beaucoup plus lent que prévu et pour une très bonne raison : les modèles proposés à la vente sont trop chers et leur autonomie est actuellement considérée comme insuffisante par les utilisateurs.
Cette situation entraîne chez de nombreux constructeurs une révision de leur calendrier de transition. Initialement fixé à 2030, voire avant pour les plus ambitieux, celui-ci est constamment retardé, tout simplement parce que les ventes ne suivent pas. Dans ces conditions, le principe de survie veut que lorsqu’on est déjà en difficulté financière en raison d’investissements (électriques) non rentabilisés, il est préférable de changer de vue. Et cela veut aussi pour des marques historiques bien établies qui n’échappent pas aux lois du marché.
Fini l’électrique
Dans ce contexte, on apprend aujourd’hui que c’est Alfa Romeo qui fait machine arrière toute. En effet, alors que la marque ambitionnait de passer du tout électrique en 2027, le nouveau patron américain, Chris Feuell, a indiqué le privilège d’une approche multi-énergies désormais.

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Au départ, il était prévu que le SUV Tonale soit le dernier véhicule proposé avec des motorisations essence et hybride. Ce ne sera pas le cas donc et les prochains véhicules qui seront lancés seront aussi décliné avec des moteurs conventionnels. Pour Alfa Romeo – et Stellantis en général –, c’est une véritable volte-face, car après les déboires de Tavares face au réseau de concessionnaires qui accuse l’ancien homme fort du groupe d’avoir tué les ventes, la nouvelle direction va jusqu’à consulter son réseau pour savoir s’il est opportun ou pas de commercialiser un véhicule. Et c’est exactement ce qui s’est passé pour l’Alfa Romeo Junior : les concessionnaires ont été consultés pour savoir si ce modèle était intéressant à vendre ou pas. Surprenant, surtout quand le véhicule existe déjà.

Cette manière de faire est interpellante à plus d’un titre, car elle montre ô combien les constructeurs sont perdus face au marché. Au point de faire comme en politique et de consulter leur base pour évaluer la pertinence commerciale d’un projet.
Des nouveaux modèles retardés ?
L’avantage toutefois d’Alfa Romeo (et de Stellantis en général), c’est que ce scénario avait malgré tout été prévu par Tavares qui a misé sur des plates-formes techniques capables autant avec des motorisations électriques que thermiques. La sauce peut donc encore être rattrapée.
Il faudra toutefois voir si ce changement d’approche n’entraîne pas de retards dans le lancement des modèles prévus. Ce qui serait malvenu puisqu’Alfa Romeo tire déjà la langue. Pour rappel, la prochaine génération de Giulia est attendue pour 2026, tandis que le SUV Stelvio devrait faire ses débuts au deuxième semestre de 2025.
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