Jusqu’ici, les moteurs des voitures électriques sont placés à hauteur d’essieu et ils entraînent les cardans des roues. Juste à l’arrière s’il s’agit d’une propulsion, juste à l’avant s’il s’agit d’une traction et les quatre si on a à faire à un véhicule « Dual Motor », c’est-à-dire intégral.
Mais ce caractère jusqu’ici invariable pourrait bel et bien changer, car l’équipementier Continental (qui ne fait pas que des pneus, mais aussi des équipements technologiques tels que des éléments de freinage, etc.) vient de présenter un nouveau développement avec la start-up munichoise Deepdrive : un moteur qui peut directement être logé dans le moyeu de la roue. Avec quelques avantages ? Car de ce petit moteur découlerait une foule d’évolutions possibles, dont une (grosse) prolongation de l’autonomie.
Des pièces en moins
Dans la réalité, Continental s’occupe surtout de freinage et Deepdrive de moteurs électriques, mais, ensemble, les deux entreprises semblent tenir le bon bout, car les avantages de leur technologie sont nombreux. Techniquement, Continental et DeepDrive expliquent que ce moteur est à flux radial et double rotor. Double ? Oui, car logé dans le moyeu de la roue, celui-ci est non seulement capable d’accélérer, mais aussi de freiner.
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En effet, lorsqu’un moteur est logé dans la roue, il est possible de se passer d’une foule de pièces coûteuses : plus besoin de cardan, de différentiel ou encore d’arbre de transmission. Or, se passer de ces pièces permet en réalité d’économiser une énergie considérable, car on élimine non seulement des pièces, mais surtout leurs frottements qui sont naturellement consommateurs d’énergie.
200 km de plus ?
Outre l’économie d’énergie, la suppression de ces pièces de transmission permettrait aussi d’alléger considérablement le véhicule et de le rendre plus compact – ou plus spacieux – et cette élimination profite aussi à l’aérodynamique. Au total, Continental et Deepdrive avancent qu’avec des moteurs logés dans les moyeux, l’autonomie des voitures électriques pourrait être augmentée de 200 km, ce qui n’est vraiment pas rien. Une Tesla qui parcourt aujourd’hui 350 km sur une charge dans des conditions réalistes pourrait dès lors atteindre les 550 km – même si 500 km semblent plus réalistes.
L’autre bonne nouvelle, c’est que le moteur développé par Deepdrive ne contient pas de terres rares, ce qui réduit les coûts de production (et de vente), mais aussi l’empreinte écologique de ces machines.
Pas nouveau
Si l’idée de Continental et de Deepdrive semble géniale, elle n’est en fait pas nouvelle. Car il faut se souvenir que la Lohner-Porsche conçue en 1900 et qui était la première voiture hybride du monde possédait déjà des moteurs électriques intégrés à ses moyeux. Les inventions d’aujourd’hui s’inspirent toujours de quelque chose…
Quoi qu’il en soit, le dispositif présenté par Continental et Deepdrive semble très prometteur. Il est toutefois encore en phase de développement et aucune date de commercialisation n’a encore été communiquée. À suivre, assurément.
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