Ne vous inquiétez pas si vous voyez bientôt une Ford Mustang Mach-E passer sur le ring de Bruxelles à 100 km/h dont le conducteur a les mains occupées par autre chose que le volant : c’est autorisé. Depuis quelques jours, Ford a reçu l’autorisation de lancer la version la plus avancée de sa technologie de conduite autonome sur les routes publiques belges.
Il s’agit de la technologie Blue Cruise. Dans sa dernière version (niveau 2+), elle prend en charge la direction, le freinage et l’accélération à la place du conducteur, une tâche qu’elle peut accomplir jusqu’à 130 km/h si nécessaire. Le conducteur peut également lâcher le volant, mais il doit rester vigilant. La voiture surveille cet état de vigilance grâce au capteur de fatigue situé au-dessus du volant. Cette fonction est d’ailleurs obligatoire sur tous les nouveaux modèles vendus dans l’UE depuis le début du mois de juillet. Dans la plupart des autres marques, la conduite mains libres est limitée à 20 secondes. Mais si le propriétaire de la Ford reste attentif, cette restriction ne s’applique pas. Plus précisément, il sera rappelé à l’ordre s’il détourne le regard pendant plus de 7 secondes.
Traverser l’Europe sans toucher au volant
Blue Cruise est déjà autorisé au Royaume-Uni (ainsi qu’en Espagne et en Allemagne) depuis l’année dernière, l’île cherchant à ouvrir la voie en matière de technologie de conduite autonome. Mais Ford a également reçu l’approbation de la Commission européenne pour le proposer comme gadget améliorant le confort et la sécurité dans 15 pays européens. Les conducteurs de Mustang Mach-E peuvent également utiliser cette technologie lors de leurs déplacements. Selon Ford, il est possible de la conduire de la Suède à l’Italie et de parcourir près de 3 000 kilomètres, soit plus de 25 heures, en gardant les mains libres.
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Pour l’instant, il ne faut pas s’attendre à des nuées de conducteurs Ford tournant au ralenti au volant. Pour l’instant, cette technologie n’est disponible que sur la Mustang Mach-E. Et elle n’est pas de série. Et elle n’est pas de série. Les passionnés doivent payer 25 euros par mois ou souscrire un abonnement annuel. Les propriétaires peuvent d’abord faire un essai gratuit de 90 jours. Sur les nouveaux modèles, il peut être configuré dès maintenant, tandis que les versions plus anciennes de la Mach-E peuvent l’activer via une mise à jour over-the-air. Le nouvel Explorer en bénéficiera-t-il également ? On ne le sait pas encore, mais Julien Libioul, porte-parole de Ford, assure que « Blue Cruise fera également son apparition sur les futurs modèles ».
Uniquement sur certains tronçons d’autoroute
Outre le prix, le système est également lié au geofencing. Il n’est autorisé que sur les autoroutes qui se trouvent dans les zones bleues marquées par Ford (vous pouvez les trouver ici). Il s’agit des grands axes de circulation tels que l’E40, le périphérique de Bruxelles, l’E17 ou l’E314 qui traversent la Wallonie. Mais sur la route express nord N49, le système s’interrompt en direction de l’ouest près de Zelzate. Ces zones bleues correspondent à des routes également cataloguées comme « sûres » par d’autres marques. Avec le Highway Assist de Hyundai, par exemple, il s’agit de tronçons d’autoroute où les changements de voie automatiques sont autorisés.
Mais pour l’instant, Ford est la seule marque à aller aussi loin dans la technologie de conduite semi-autonome. D’autres constructeurs l’ont également, mais la fonctionnalité de niveau 2 chez Mercedes, Audi et BMW est limitée à la conduite dans les embouteillages et à un plafond d’environ 60 km/h pour l’instant. Après cette avancée de Ford, d’autres marques voudront suivre. L’admission signifie également une tape dans le dos pour les ambitions de notre pays, et en particulier de la Flandre, en matière de technologie de conduite autonome. Le précédent ministre fédéral de la mobilité, George Gilkinet, ne s’est pas montré très enthousiaste et ne voulait ouvrir la voie légalement que lorsque les marques automobiles atteindraient le niveau 5. Ce n’est pas logique car laisser la dernière partie de la conduite (et de la réflexion) autonome à la voiture sera la partie la plus difficile. Cela incitera-t-il Tesla à lancer la conduite autonome intégrale en Europe également ?
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