Surprise : la Belgique est parvenue à se hisser à la quatrième place dans le classement mondial de la maturité des véhicules électriques, selon une étude d’Ayvens, maison-mère d’ALD Automotive – LeasePlan, la première société de leasing au monde. Ce classement, basé sur une analyse de 3,4 millions de véhicules dans 47 pays, évalue la maturité de nombreux marchés selon six critères principaux : le taux d’adoption des véhicules électriques, l’infrastructure de recharge, la fiscalité, l’offre de véhicules, le coût total de possession (TCO) et l’impact environnemental. Avec un score global de 70/100, la Belgique partage la quatrième position ex æquo avec le Luxembourg, se plaçant ainsi juste derrière la Norvège, les Pays-Bas et la Finlande.
Mais comment la Belgique arrive-t-elle à ce résultat ? En réalité, ce « succès » repose en partie sur la politique fiscale avantageuse pour les véhicules électriques, du moins pour les entreprises et les professionnels. Pour Ayvens, ces mesures fiscales ont accéléré l’adoption des voitures électriques, ce qui a permis de positionner le pays comme un moteur de l’électrification en Europe. Cependant, l’étude montre aussi que cette quatrième position doit aussi être nuancée en raison de différences marquées entre les régions : la Flandre et Bruxelles affichent en effet de meilleures performances que la Wallonie, toujours à la traîne.
Un coût kilométrique compétitif, un atout majeur
Parmi les principaux facteurs de succès de la Belgique figure la compétitivité des coûts d’utilisation des véhicules électriques. Le coût moyen par kilomètre d’un véhicule électrique s’élève à 0,37 euro, ce qui est légèrement inférieur à celui des véhicules thermiques, estimé à 0,40 euro. Ce calcul prend en compte une période d’utilisation de 48 mois et une distance parcourue de 120.000 km, démontrant un avantage financier non négligeable pour les entreprises et les particuliers belges. D’accord, mais il ne faut pas oublier que cette base de 48 mois vaut surtout pour un leasing. Le particulier conserve en effet de plus en plus longtemps son véhicule désormais, ce qui fait encore chuter le coût.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Cela mis à part, Ayvens épingle en outre la diversité de l’offre en véhicules électriques disponibles en Belgique, ce qui renforce la compétitivité du pays. Avec 167 modèles de voitures électriques proposés, la Belgique surpasse la Norvège (154 modèles) et la Finlande (119 modèles), et n’est devancée que par les Pays-Bas, avec 168 modèles. Ce large choix permet aux consommateurs de trouver des véhicules adaptés à leurs besoins et leurs budgets.
L’infrastructure de recharge toujours complexe
Malgré ces résultats positifs, le développement de l’infrastructure de recharge reste en revanche un défi majeur pour la Belgique. Avec un score de 10/20 dans ce domaine, notre pays affiche un retard important par rapport à ses voisins européens. La Flandre et Bruxelles montrent des progrès encourageants, mais la Wallonie accuse un retard significatif, ce qui freine aussi (outre les prix de vente élevés pour les particuliers) la croissance des voitures électriques dans cette région.
Le gouvernement belge a pourtant annoncé des initiatives visant à installer 2.500 nouveaux points de recharge d’ici deux ans, un projet qui pourrait améliorer les perspectives. Pour Johan Portier, directeur général d’ALD Automotive – LeasePlan Belgique, ce développement est essentiel pour maintenir le rythme de l’électrification. Il souligne que « l’infrastructure de recharge doit suivre l’évolution rapide du parc de véhicules électriques » afin de soutenir leur taux d’adoption croissant.
Et les leaders européens ?
En tête du classement, la Norvège et les Pays-Bas possèdent une avance significative en matière d’infrastructure de recharge selon Ayvens qui leur attribue des scores de respectivement 17/20 et 15/20. Ces pays, souvent cités en exemple, ont réussi à créer un environnement propice à la croissance des voitures électriques, tant au niveau de l’offre que de la demande. Pour que la Belgique puisse rivaliser avec ces leaders, un renforcement de la politique publique et du développement des infrastructures sera nécessaire.
La quatrième position de la Belgique constitue une belle performance. Mais on se dit que le baromètre d’Ayvens est probablement aussi un bel outil de marketing politique alors qu’un nouveau gouvernement tente de se mettre en place en Belgique et que certains des partis estiment de la voiture de société est trop privilégiée. Passer un peu de pommade pourrait séduire les politiques et les influencer à poursuivre la politique actuelle qui profite forcément beaucoup à Ayvens et à ses filiales…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be