Électrique

Étude : les voitures électriques roulent-elles vraiment plus que les thermiques ?

Les résultats d’une enquête menée par Bloomberg révèlent une tendance surprenante : les voitures électriques parcourent pourtant bien plus de kilomètres annuellement que leurs homologues thermiques. Mais comment expliquer cet engouement croissant des gros rouleurs pour les voitures électriques ?

David Leclercq David Leclercq | Publié le 9 sept. 2024 | Temps de lecture : 5 min

L’autonomie des voitures électriques a longtemps alimenté les discussions, surtout parmi les détracteurs de cette technologie. Selon eux, le faible rayon d’action des batteries rendrait ces véhicules inadaptés aux longues distances. Pourtant, les chiffres issus d’une enquête menée par Bloomberg viennent remettre en cause cette idée reçue. En moyenne, une voiture en Belgique parcourt environ 14.000 km par an, soit un peu plus de 1.000 km par mois (chiffre Car-Pass 2023). Or, il apparaît que les voitures électriques dépassent largement cette moyenne et il semblerait donc que les voitures à accumulateurs aient trouvé leur place chez ceux qui roulent beaucoup.

L’enquête de Bloomberg, menée aux États-Unis, en Chine, ainsi que dans plusieurs pays européens, révèle en effet que les propriétaires de voitures électriques roulent systématiquement plus que ceux des véhicules thermiques. Les résultats sont particulièrement marquants en Chine, premier marché mondial des véhicules électriques. Dans l’empire du Milieu, les conducteurs de véhicules électriques parcourent +66% de kilomètres de plus par rapport à ceux qui roulent avec des voitures à essence.

Publicité – continuez à lire ci-dessous

roulage1 - copie

La domination chinoise et l’exception américaine

En Chine, la transition vers l’électrique est évidemment solidement ancrée. Les conducteurs de voitures électriques y parcourent dès lors annuellement beaucoup plus de kilomètres que leurs homologues en véhicules thermiques. Cette tendance n’est pas unique à la Chine : les Pays-Bas enregistrent une augmentation de +56%, tandis que la Norvège, pionnière en matière de mobilité verte, affiche une hausse de +40% des distances parcourues en véhicules électriques.

Les États-Unis font par contre figure d’exceptions, ce qui n’est qu’une demi-surprise. En effet, le marché américain de la voiture électrique est encore considéré comme immature par Bloomberg, avec des résultats contrastés. Alors que la Californie, souvent en avance sur les questions environnementales, montre une légère surutilisation des voitures électriques (+8%), le reste du pays ne suit pas la même tendance. Les distances parcourues par les conducteurs de voitures thermiques y sont encore prépondérantes. Cette divergence pourrait s’expliquer par les longues distances parcourues aux États-Unis, souvent perçues comme un frein à l’adoption massive des véhicules électriques. En outre, on sait aussi les régions non côtières du pays sont plus conservatrices tout en étant aussi confrontées à des routes ou des conditions climatiques parfois extrêmes. Or, il y a encore peu d’offres 100% électriques en matière de véhicules tout terrain ou de pick-up tant appréciés par les Américains.

tesla-model-s-autopilot-software-70

L’économie et accessibilité

Pourquoi, alors, les véhicules électriques séduisent-ils tant les gros rouleurs dans d’autres parties du monde ? L’économie de carburant semble figurer parmi les raisons majeures. En Chine, l’adoption de véhicules électriques dans les secteurs du taxi, de l’autopartage et des services de transport à la demande est frappante. En 2023, 87% des nouveaux véhicules dédiés à ces usages étaient électriques, une tendance en forte augmentation par rapport aux années précédentes (84% en 2022 et 71% en 2021). Les raisons sont multiples : les subventions gouvernementales, la fiscalité avantageuse et, surtout le coût par kilomètre, quatre fois moins élevé que pour les véhicules thermiques.

Les conducteurs professionnels, qui parcourent souvent des milliers de kilomètres par mois, trouvent ainsi un avantage dans les véhicules électriques. Les incitations financières, couplées à une fiabilité croissante des batteries, font des voitures électriques un choix de plus en plus incontournable pour de nombreux professionnels de la route.

Et en Belgique ? L’enquête de Bloomberg ne passe pas notre pays au crible. Mais il ne faut pas être grand devin pour se douter que chez nous aussi, la voiture électrique parcoure plus de kilomètres que les thermiques. Pourquoi ? Avec les voitures de société bien entendu qui parcourent en général plus de kilomètres (surtout celles de fonction et qui ne sont donc pas des voitures « salaires ») et qui deviennent majoritaires dans les parcs automobiles des entreprises pour d’évidentes raisons fiscales.

roulage2 - copie

L’autonomie ne freine plus

Selon Bloomberg, l’autre facteur clé qui consacre les voitures électriques comme des mangeuses de kilomètres tient dans le fait que ces automobiles sont équipées d’assistances qui rendent apparemment la conduite plus confortable. Au Royaume-Uni, par exemple, les conducteurs de Tesla – reconnu pour son Autopilot – ont parcouru en moyenne 27.000 km par an, soit près du double de la moyenne des conducteurs de voitures thermiques, qui plafonne à 15.000 km. C’est donc l’enseignement majeur à tirer de cette enquête : les gros rouleurs n’ont manifestement plus peur de rouler en voiture électrique et ils parviennent à s’organiser pour la recharge.

À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be

Quel sera votre prochain véhicule ?

Lire l'article

Partager l’article

En savoir plus sur


Dernières infos

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Gocar c'est aussi plus de 40.000 véhicules de stock !

Découvrez toutes les actualités

Articles liés au même sujet

Newsletter

Que ce soit sur les dernières actualités auto ou les sujets brûlants de mobilité.

Des véhicules pour vous

Voitures

A la une

Publicité – continuez à lire ci-dessous

Publicité

Close icon