Mobia, l’organisme né de l’association entre la FEBIAC (la fédération des constructeurs automobiles basés en Belgique), de Traxio (la fédération des professionnels de l’automobile) et de Renta (la fédération des loueurs de voitures), vient de mener une grande enquête (Profacts) au niveau belge afin de savoir quelles étaient les intentions des automobilistes de notre pays par rapport à la voiture électrique. Et manifestement, les conclusions sont sans appel : la belle route jusqu’ici tracée vers la voiture semble se dégrader sensiblement.
L’étude Mobia montre en effet que les intentions d’achat pour une voiture électrique ont nettement reculé en 2022 puisqu’elles seraient passées de 51% en 2021 à 40% aujourd’hui. De facto, cela signifie donc que le nombre de personnes qui ne veulent pas rouler en voiture électrique est passé de 49 à 60%. Assurément, c’est là un recul important alors que tout portait à croire que l’engouement pour la voiture électrique ne ferait que croître.
Les Wallons à la traîne
Si on examine les résultats par région, on constate que ce sont les Wallons qui sont apparemment les moins séduits par la voiture électrique puisque seulement 36% d’entre eux se disent prêt à franchir le pas. Ils sont par contre 45% en Flandre et carrément 61% à Bruxelles, probablement pour des raisons de qualité de vie (bruits, pollution, etc.).
Naturellement, l’enquête relève aussi les freins potentiels à cette transition. Parmi les facteurs (récurrents) cités, c’est le prix d’achat qui figure en tête du classement (47%) suivi par l’autonomie trop limitée (26%). Il est d’ailleurs intéressant que ce problème d’autonomie semble grandissant puisqu’en 2021, cet aspect n’était perçu comme un frein que par 20% des répondants.
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Bien évidemment, la crise actuelle de l’énergie a entraîné aussi un changement des réalités. Le prix de l’électricité notamment – qui a plus que doublé en quelques mois – est désormais cité par 14% des sondés, soit 4% de plus que l’an dernier. On apprend aussi que les acheteurs de véhicules électriques le font par souci d’écologie, et ce pour 39% des répondants, ce qui semble beaucoup. Mais c’est pourtant moins qu’en 2021 puisque la baisse atteint 16 points. Désormais, ce sont les raisons fiscales et notamment pour se conformer aux nouvelles règles en vigueur (28%).
On notera aussi que 22% des sondés espèrent toujours réaliser des économies de carburant en passant à la voiture électrique. Manifestement, ceux-là ne lisent pas beaucoup la presse, car, aujourd’hui, un plein d’électricité coûte presque aussi cher qu’un plein d’essence ou de Diesel.
Tout cela nous montre ô combien il sera compliqué de négocier ce virage électrique. Nos décideurs feraient bien de considérer ce genre de résultats s’ils veulent pouvoir adapter leur politique et respecter leur calendrier.
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