On a tous entendu parler un jour ou l’autre de vol de cuivre sur les voies ferrées. Idem dans les anciennes usines désaffectées où les voleurs n’hésitent pas à faire brûler des monticules de câbles pour récupérer du métal. Car c’est bien l’objet du butin : le cuivre qui sert à tous les appareils électriques et dont le cours a augmenté de 60% depuis 2019.
Naturellement, ce métal est aussi précieux pour la voiture électrique. On en trouve dans les moteurs, mais aussi dans les câbles de recharge, accessoire indispensable pour pouvoir reprendre la route. Les vols de câbles de recharge sont de plus en plus nombreux, y compris sur les stations de recharge rapide et malgré les risques de mort auxquels les voleurs s’exposent. Tesla semble d’ailleurs particulièrement confronté au problème avec ses Superchargeurs.
La (double) solution miracle ?
Mais Tesla a décidé de prendre le taureau par les cornes, car ces vols coûtent en réalité un pont d’or – ou de cuivre – à la firme. En plus du vol, il faut en effet compter avec le temps de mise hors service du Superchargeur en plus de compter les coûts de réparation. L’Américain envisage donc une double solution : d’une part d’appliquer des gravures sur les câbles de cuivre et, d’autre part, opter pour la mystérieuse solution DyeDefender.

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La technique de la gravure des câbles en cuivre semble assez évidente dans le sens où elle existe déjà pour les vélos, les deux roues, les automobiles et pour les appareils électroniques (Apple propose par exemple une gravure directement sur l’appareil lors de l’achat). En appliquant une gravure directement lors de la production dans l’usine de Buffalo, Tesla espère ainsi faciliter les opérations de traçage de la police, ce qui réduira potentiellement le nombre de voleurs ou le nombre d’opérations de vol contre le réseau de Tesla. La gravure des câbles ne freinera pas le vol, mais plutôt l’écoulement de la marchandise après coup qui sera devenue trop risquée puisque les câbles seront identifiables.
Attention au Schtroumpf
La deuxième solution est plus complexe et elle s’inspire clairement des techniques de protection de l’argent des transporteurs de fonds. En effet, la formule du DyeDefender désigne l’injection sous pression d’un colorant bleu particulièrement tenace dans le tube en acier inoxydable Catstrap autour du Supercharger, comme l’explique Not a Tesla App. Pour l’utilisateur, rien ne change dans la manipulation du câble. Mais si un malfrat venait à tenter de le sectionner, le colorant à l’intérieur du gainage se libèrerait, rendant ainsi le voleur immédiatement identifiable. Et pendant plusieurs jours...

Il ne s’agit actuellement que d’une phase de test que Tesla mène dans les lieux davantage concernés par les vols de câbles. Si l’expérience s’avère concluante, alors le constructeur déploiera cette technique de protection sur tout son réseau.
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