La transition vers la voiture électrique a commencé, spécialement au sein des entreprises lesquelles bénéficient d’avantages en matière de déductibilité fiscale. Celle pour les voitures thermiques – et même les hybrides rechargeables – va se réduire rapidement dans les années qui viennent pour arriver à zéro dès 2028.
Les voitures de société ou celles déduites par les indépendants sont donc de plus en plus électriques, car la déductibilité atteint toujours les 100% tandis que les bornes de recharge sont elles aussi déductibles. Pour les bornes toutefois, la déductibilité fiscale est progressivement réduite et elle n’est plus de 200% comme l’an dernier, mais de 150% jusqu’au 31 août 2024, échéance à laquelle le taux sera à nouveau réduit.
Où recharger ?
Bien entendu, ceux qui disposent d’une voiture de société électrique ne se rendent plus dans les stations-service. En effet, ces utilisateurs rechargent soit à leur domicile où, souvent, l’entreprise leur a payé (au moins en partie) et installé une borne, soit sur leur lieu de travail pendant la journée. Selon EDI, la branche de D’Ieteren spécialisée pour l’installation de bornes de recharge et interrogée par L’Avenir, 11% des entreprises belges seraient déjà équipées de bornes pour recharger les voitures électriques.
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Mais où recharger la voiture électrique. Faut-il plutôt le faire au bureau ou à domicile ? Quel est l’endroit le plus avantageux ? Pour EDI, la réponse est a priori simple : il faut se concentrer sur l’endroit où l’électricité est la moins chère. Dès lors, si l’entreprise dispose d’un contrat avec un tarif avantageux ou si elle dispose de panneaux photovoltaïques, alors c’est sur ce lieu qu’il faudra concentrer les recharges. En revanche, si l’entreprise ne dispose pas de panneaux, mais le domicile de l’utilisateur bien, alors ce sera à la maison qu’il faudra recharger. De toute façon, l’entreprise prendra en charge la part d’électricité consommée chez son employé. Cela dit, l’installation d’une borne chez l’employé est un plus et absolument pas une obligation.
Les bornes publiques peu utilisées
À l’heure actuelle, bien peu d’utilisateurs utilisent les bornes publiques. En effet, selon EDI, 80% des charges des voitures se font dans l’entreprise ou à domicile. Cela vient de ce que la distance couverte par les travailleurs belges est en moyenne de 50 km par jour. Trop peu donc pour aller se connecter à une borne publique où l’électricité est de surcroît beaucoup plus chère.
Cela dit, ça ne durera pas. Car tous les employés qui disposeront d’une voiture de société électrique d’ici quelques mois ou années ne seront pas nécessairement en mesure de recharger à domicile. C’est le cas par exemple des personnes qui vivent en ville (la recharge sauvage est interdite) ou en appartement. Là, les bornes publiques auront donc tout leur intérêt, mais à condition aussi que les utilisateurs changent leur manière d’envisager la recharge de la voiture électrique : il faudrait qu’ils comprennent qu’il faut recharger lorsque c’est vraiment nécessaire et pas dès qu’une borne est disponible. Ce qui est souvent inutile.
Payer l’électricité à son patron ?
Cela dit, en théorie, l’employé qui recharge sur son lieu de travail devrait payer l’électricité à son patron selon SD Worx interrogé par L’Avenir. En effet, la mise à disposition de l’électricité est déjà incluse dans l’avantage toute nature voiture de société et, en principe, l’employé doit payer l’électricité à son employeur, mais on peut faire une demande de ruling fiscal, avec un remboursement mensuel fixe des frais de transport.
Ceci vaut aussi pour les employés qui viendraient travailler avec leur propre voiture électrique. Si l’entreprise a déduit ses bornes, celles-ci doivent en principe être accessibles au public. Et pour ce qui est de payer l’électricité à l’entreprise, ce sera au patron de décider. En général, les employeurs fixent un tarif lié à la CREG, mais ils sont aussi libres de mettre un prix plus élevé ou plus bas.
Quoi qu’il en soit, la solution de facilité de recharge à domicile pendant la nuit sera de moins en moins indiquée à l’avenir. En effet, le tarif capacitaire de l’électricité est déjà d’application en Flandre et il devrait l’être en 2025 en Wallonie. Avec ce système, l’électricité de nuit (lorsque l’énergie verte photovoltaïque est la moins disponible) va devenir beaucoup plus chère. Autant le savoir…
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