Au cours de ces derniers mois, on a pu observer des baisses notables de prix sur le marché des voitures électriques, notamment chez Tesla.
En agissant de la sorte, Elon Musk souhaite accroître ses volumes de production pour que ses usines tournent à plein régime tout en mettant une pression importante sur ses concurrents qui commencent à devenir menaçants dans ce marché en pleine croissance.
Plusieurs autres marques ont d’ailleurs embrayé pour éviter de voir leurs ventes plonger. Parmi ceux-là, Ford a déjà baissé le prix de sa Mustang Mach E.
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Pas de panique
Parallèlement, certains constructeurs ont décidé de ne pas faire le jeu d’Elon Musk en cédant à la panique. Ils attendent tout simplement que la tempête passe. Après Renaut, c’est le cas de Stellantis qui adopte cette stratégie.
Carlos Tavares, le grand patron de ce groupe automobile qui compte des marques comme Fiat, Peugeot, Citroën ou Jeep, a déclaré : « nous ne participerons pas à ce mouvement de baisse des prix, parce que les tarifs de nos véhicules électriques sont de toute façon bien inférieurs à ceux de Tesla. En fait, Tesla avait simplement un problème parce que les prix de ses véhicules électriques étaient de trop élevés. Nous ne connaissons pas ce souci. »
Carlos Tavares a en outre souligné les effets néfastes que pouvait avoir cette guerre des prix : elle menace non seulement la rentabilité, mais aussi l’emploi de l’entreprise lorsque les marges sont menacées. « Nous fabriquons des produits de haute technologie à valeur ajoutée et pour lesquels il faut payer le prix demandé. Si on perd cela de vue, il est clair que la situation se dégradera pour l’entreprise et les employés à long terme. »
La pression se maintient
La thèse de Carlos Tavares fait sens, mais elle a aussi une faiblesse : les voitures électriques de Stellantis se positionnent essentiellement pour l’heure dans les segments inférieurs du marché. C’est le cas de la Peugeot e-208, de l’Opel Corsa-e ou de la Fiat 500-e qui coûtent autour des 30.000-35.000 euros.
Toutefois, si l’on considère les modèles similaires à la Tesla Model 3, (autonomie, performances, équipements), l’offre américaine est plus que compétitive. Et si guerre des prix il y a, alors Stellantis n’aura probablement pas d’autre choix que d’y participer. La pression est là. Il suffit de prendre un exemple pour s’en convaincre.
La Tesla Model 3 coûte en effet aujourd’hui autour des 45.000 euros. Mais si Elon Musk décidait de réduire son prix de vente, disons, de 5.000 euros (autour des 40.000 euros donc), cela finirait indubitablement par menacer les modèles intermédiaires des autres marques et de Stellantis en particulier.
En effet, l’idée de concéder 5.000 euros de plus pour avoir une voiture plus grande, plus performante et avec plus d’autonomie germerait dans la tête de nombreux consommateurs.
Reste à voir finalement si cette guerre des prix aura lieu ou pas et si les autres constructeurs s’y précipiteront aussi ou pas. Car il n’y a pas que Tesla : les Chinois réalisent aussi des sérieuses avancées. En l’absence d’aides d’État pour le particulier en Belgique, la période qui s’ouvre pourrait être intéressante à plus d’un titre…
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