Les choses ne vont pas dans le bon sens pour les ventes de voitures électriques. Lors de la publication des derniers chiffres pour l’Union européenne, communiqués par l’organisation faîtière de l’automobile ACEA, elles ont subi une baisse de 12 % au mois de mai par rapport au mois précédent. Leur part dans le tableau des ventes était de 12,5 %, contre 13,8 % en 2023. Pourtant, le nombre de modèles et de marques nouvellement disponibles augmente, tandis qu’une lutte des prix pour écouler les stocks se déroule discrètement en Europe.
Si l’on considère la situation dans son ensemble, cela explique en partie le ralentissement du rythme d’achat général. Le marché automobile européen dans son ensemble a perdu 3 % le mois dernier. Avec une part de 35%, il est clair que les modèles essence restent les grands favoris, en particulier parmi les particuliers. Mais d’autres tendances se dessinent également. Tous les groupes motopropulseurs ne sont pas perdants. Les hybrides, par exemple, continuent de gagner du terrain et sont plus populaires que jamais. Avec une part de marché de 30 %, elles établissent même un record ! Une nuance s’impose. Il ne s’agit pas des hybrides rechargeables, qui ont également obtenu un petit -14,7 %, mais plutôt des hybrides autorechargeables.
La Belgique, troisième pays d’Europe
Cette dernière évolution n’a d’ailleurs pas échappé aux constructeurs automobiles. Volkswagen, qui a récemment décidé de réorienter un tiers de son budget de développement pour l’électrification vers les moteurs à combustion interne, suit dans la liste des “convertis”. Renault, quant à lui, a déjà déclaré qu’il continuerait à construire des véhicules hybrides rechargeables jusqu’en 2035. Le groupe Volkswagen est d’ailleurs celui qui a le moins souffert du mois de mai rétrograde, avec une baisse de -1,6 %, grâce aux bonnes performances de Skoda et de Cupra.
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Un point positif plus important vient de deux pays qui semblent immunisés contre le ralentissement des ventes de voitures électriques. Il s’agit de la Belgique et de la France. Notre pays a enregistré une hausse record de 44,8 % au mois de mai, contre 5,4 % chez nos voisins occidentaux. Cela fait de notre pays le troisième marché de la voiture électrique en volume en Europe !
Les aides publiques stimulent le marché
Pour l’expliquer, il ne faut pas chercher bien loin. Dans tous les pays, les chiffres ci-dessus sont dictés par la présence ou l’absence d’aides publiques. La prime flamande aux VE, qui a incité plusieurs marques à baisser leurs prix, ne manque pas son effet. L’Allemagne est confrontée à l’effet inverse, voyant la part de ses ventes de véhicules électriques chuter de près de 31 % après l’abandon de ses primes au début de l’année. Même scénario aux Pays-Bas, un précurseur en matière de mobilité électrique depuis le tout début. L’incertitude qui règne quant à la poursuite de la réduction actuelle incite les automobilistes néerlandais à tergiverser.
À quel rythme cela se poursuivra-t-il ? Chaque jour, en Flandre, 28 demandes de prime VE affluent et, bien que le plafond de l’investissement budgétisé de 26 millions d’euros ait déjà été dépassé, le gouvernement doit tenir sa promesse et tenir jusqu’à la fin de l’année. Ainsi, la Belgique restera, dans les mois à venir, une lueur d’espoir pour les ventes de voitures électriques en Europe. Si, d’ici à 2025, le soutien se tarit également dans notre pays, l’adoption des véhicules à batterie, comme dans le reste de l’Europe, devra passer par une technologie plus économique et des modèles moins chers. Selon l’ONG Transport & Environment, dix modèles électriques bon marché seront disponibles en Europe d’ici 2026.
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